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Le journal libanais «L’Orient-le Jour» livre une analyse des menaces qui pèsent sur le Moyen Orient. Soulayma Mardam Bey relève que l’administration Biden se trouve dans «casse-tête stratégique». Fidèle au soutien à Israël mais opposée à une contagion de la guerre. Or on en est peut-être à la veille, après l’assassinat d’un leader du Hezbollah à Beyrouth et du chef du Hamas en plein cœur de Téhéran. L’Iran ne peut pas le laisser sans réponse. Le risque d’escalade est plus grand que jamais.



L’article apporte de surcroît une information peu connue. Sans attaquer directement Israël, l’Iran pourrait faire le choix d’une riposte à partir d’une de ses zones d’influence, la Syrie ou l’Irak qui est de facto sous le contrôle de Téhéran. Or ce mercredi la milice irakienne pro-iranienne Kataeb Hezbollah a proféré de vives menaces contre les troupes américaines. Celles-ci avaient mené, ce mardi, une attaque dans la province de Babylone sur l’une des bases de la coalition paramilitaire pro-iranienne d’al-Hachd al-Chaabi – aujourd’hui officiellement intégrée dans l’appareil sécuritaire d’Etat – tuant quatre de ses membres. La raison? Empêcher ces combattants de «faire décoller des drones d’attaque» contre les forces américaines, selon un responsable de la défense US.

Dans ces conditions il devient de plus en plus difficile, pour l’administration Biden, de s’en tenir à ce que le journal libanais appelle «la double casquette». Chercher à éviter l’embrasement, à poursuivre des négociations discrètes avec l’Iran, et par ailleurs soutenir Israël jusque dans ses aventures extérieures et périlleuses. «Sauf qu’Israël, pour sa part, pourrait jouer une autre partition. Provoquer Téhéran pour qu’il agisse de telle sorte à ce que Washington n’ait d’autre choix que celui d’intervenir», note L’Orient-le Jour qui conclut en citant Michael Young, expert américain du Carnegie Middle East Programme à Beyrouth: «Si les Iraniens comprennent que c’est un piège qui leur est tendu par les Israéliens, ils pourraient alors essayer de canaliser la réaction du Hezbollah et la leur pour éviter de tomber dedans. Ils ne veulent pas d’escalade qui mènerait à un conflit entre les Américains et les Israéliens d’un côté contre l’Iran et ses alliés de l’autre. Mais en même temps, ils ne peuvent pas donner à Israël l’avantage dans cette bataille pour la dissuasion».


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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET

1 Commentaire

@stef 18.08.2024 | 17h43

«USA go home»


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