Culture

C’est la dernière saison de cette excellente série suisse allemande, et on est à la fois tristes à l’idée de ne plus retrouver l’inspectrice Rosa Wilder et son collègue Manfred Kägi, et heureux d’échapper à la lassitude, comme ça arrive avec trop de séries que les producteurs ne savent pas arrêter avant la saison de trop. Pour cette ultime intrigue, nous retrouvons Rosa Wilder dans sa région natale d’Oberwies, où se déroulait déjà la première saison. Elle a pris un long congé pour s’occuper de son père atteint d’un cancer. Sauf qu’un des policiers du village est retrouvé mort, sans doute assassiné. On ne le dira jamais assez, Wilder est du niveau des meilleures séries européennes. L’image est impeccable, les acteurs formidables et l’intrigue nous emmène au cœur de nos méandres psychologiques, notamment de notre difficulté à communiquer. Pour goûter pleinement à la série, il vaut mieux la regarder en VO, c’est-à-dire en Bärndütsch (les sous-titres français sont disponibles). Le suspens de cette dernière saison tient autant à la résolution de l’enquête qu’à la libération des personnages de leur enfermement social et culturel. Et l’on constate, une fois de plus, que nos cousins alémaniques ont une sacrée longueur d’avance sur nous lorsqu’il s’agit de regarder le réel en face.       

A voir sur Play Suisse jusqu’au 18 février