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Culture

Culture / L’épouvantable nouvelle de Dürrenmatt

Jacques Pilet

3 décembre 2021

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«Le joueur d’échecs», Friedrich Dürrenmatt, illustré par Hannes Binder, Editions d'en bas, 28 pages.



Bel album illustré par Hannes Binder aux Editions d’en bas. Avec une brève nouvelle, «Le joueur d’échecs», traduite par Lionel Felchlin, qui n’a été publiée qu’une fois auparavant, en 1998 dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Et pour cause. La brève histoire choque. Un jeune procureur se rend à l’enterrement de son prédécesseur et rencontre un juge ami du défunt. Tous deux sont amateurs d’échecs. Ils se retrouvent pour une partie. Or après les politesses et le cognac, avant de commencer, le juge fait un aveu. Les règles du jeu sont particulières. Les pièces représentent des personnes que le joueur choisit. Si celui-ci en perd une, il doit tuer la personne désignée. Et qui se trouve échec et mat doit se donner la mort. La partie peut durer des mois ou des années. «Vous pouvez m’arrêter», dit le juge. Le jeune procureur hésite et finit par lâcher: «Je mise ma femme.» Friedrich Dürrenmatt avait pris de l’avance sur le jeu sud-coréen en vogue, Squid game, où l’on cherche à faire fortune et où l’on est invité à chasser et fouetter les perdants.

VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET

1 Commentaire

@laboudu 11.12.2021 | 21h17

«relisez le Joueur d'Echec de Stefan Zweig....vous dormirez mieux cette nuit !!! cb»


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