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Culture

Culture / Noir comme la magie et rouge comme le sang


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«Santa Muerte», Gabino Iglesias, Editions 10-18, 192 pages.



Fernando est Mexicain, il vit clandestinement au Texas où il deal de la drogue. Dans le roman de Gabino Iglesias, la violence est omniprésente. On s’y massacre et s’y torture avec naturel et constance. Des concurrents veulent s’emparer du territoire où le patron de Fernando pratique son lucratif commerce. Ils font pression à leur manière, en coupant quelques doigts et une tête. Fernando n’est pas un enfant de chœur mais il a quand même un peu les jetons. Alors il prie et invoque la Santa Muerte, se place sous sa protection. «Ô mort toute puissante, reine des Ténèbres et de l’Au-Delà, Dieu t’a accordé l’immortalité et je t’implore avec toute la ferveur que renferme mon cœur… » Aidé par une prêtresse de la Santeria (une sorte de Vaudou), par un chanteur portoricain bien déjanté et par un tueur à gage russe qui a déjà eu à faire aux esprits malins, il va tenter de survivre et de se débarrasser de ses ennemis. Le rythme est soutenu, le sang coule à flot, la tragédie et la magie se croisent et s’entrecroisent: ça fait tourner la tête comme quelques shots de mezcal ou de tequila. Salud!

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