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A vif

A vif / «On n’est pas là pour se faire engueuler!»

Jacques Pilet

5 novembre 2020

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- Bonjour. Contrôle. Permis de conduire, permis de circulation, s’il vous plaît. - Voilà. - Et Madame, là, c’est qui ?



- Euh… ça vous regarde ?

- Vous n’avez pas pris connaissance des nouvelles mesures du Conseil d’Etat vaudois?

- Non.

- Masque obligatoire dans les véhicules professionnels ou privés occupés par plus d'une personne, sauf si tous les occupants sont issus de la même cellule familiale. Madame est votre épouse?

- Cela ne vous regarde pas. Et puis c’est quoi la cellule?

- Alors mettez le masque!

- Sur quelle loi vous appuyez-vous?

- Ce n’est pas mon affaire. J’ai des ordres.

Ce dialogue est imaginaire mais plausible. Pauvres agents. Ils doivent appliquer les consignes, celle-ci et bien d’autres, notamment pour harceler les petits commerçants restés ouverts et appelés à toutes sortes de précautions. Il faut dire que dame Métraux, conseillère d’Etat, avait le ton martial et menaçant. Dans le genre: aux ordres, citoyens et bouclez-la! Elle paraissait plus verte de colère que l’étiquette de son parti.

S’indigner? En rire? Ou alors fredonner la chanson de Boris Vian!

«On n'est pas là pour se faire engueuler

On est là pour la fête à mon pote

On n'est pas là pour se faire assommer

On est venu faire une petite belotte

Si tout le monde restait toujours tout seul

Ça serait d'une tristesse pas croyable

Ouvre cette porte et sors des verres 

Et puis on est descendu chez Satan

Et en-bas c'était épatant

C' qui prouve qu'en protestant

Quand il est encore temps

On peut finir par obtenir des ménagements»

VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET

5 Commentaires

@Schindma 05.11.2020 | 20h34

«Cher Jacques, la référence à Vian est drôle mais un peu démagogique ! Les autorités essaient de contrôler une épidémie qui remplit les hôpitaux et les cimetières. Le contrôle du confinement est pénible mais indispensable.»


@Logonaute 06.11.2020 | 07h58

«Cher/chère @Schindma,
Je suis certain que M. Pilet n’a pas besoin de moi pour sa défense, mais je ne puis m’empêcher d’observer que la dénonciation qu’il fait de l’absurdité actuelle - en prenant position à contre-courant - n’a rien de démagogique, bien au contraire.
Je vous rappelle aussi que cette épidémie ne remplit pas nos hôpitaux, ni nos cimetières, plus que d’habitude, comme cela est confirmé par les statistiques de l’OFS, que je vous invite à lire.
https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/sante/etat-sante/mortalite-causes-deces.html
Une grande partie de la société est entrée dans un déni de réalité (ce qu’on appelle un délire collectif) et il semble qu’on ait beau tenter de rappeler les chiffres habituels qui remettent cette situation en perspective, rien n’y fait. Le réveil sera brutal.»


@moretet53 08.11.2020 | 08h34

«Cher/chère @Logonaute,
D'accord avec vous que l'épidémie ne remplis pas nos cimetières. Pour ce qui est des hôpitaux, c'est une autre histoire.
D'autre part, les statistiques que vous mentionnez montrent le potentiel de remplissage des cimetières de l'épidémie (voir la courbe des décès pendant le première vague), potentiel qui ne s'est pas réalisé grâce aux mesures prises.»


@Michel Finsterwald 08.11.2020 | 19h13

«Quel bonheur de retrouver ce bon vieux Boris qui, lui aussi, savait si bien dénoncer la pensée unique.
Après le politiquement correct, nous voilà donc confrontés à la tyrannie du sanitairement correct.
Adieu la liberté de penser.
Alignés, garde-à-vous, rompez !»


@Facenmarie@gmail.com 08.11.2020 | 21h39

«Merci. Ça fait un bien fou d'entendre Vian. »


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