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Lu ailleurs

Lu ailleurs / Des salaires plus hauts, mais surtout plus de flexibilité

Jonas Follonier

7 novembre 2019

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Bonne nouvelle sous le soleil: les salaires des Suisses augmenteront globalement l’an prochain. La NZZ am Sonntag a publié des chiffres attestant d’une évolution certaine, quoique minime. C’est du côté de l’augmentation de la flexibilité du temps de travail et du home-office que l’on trouve une tendance plus importante. Quelques chiffres et réflexions.



«Le cycle salarial de 2020 est encourageant avec une augmentation d’environ 1 pourcent». Ainsi s’ouvre la NZZ am Sonntag du 27 octobre dernier sur sa page de couverture. C’est en effet encourageant, dans la mesure où les 3 dernières années ont été celles de la stagnation des salaires et même de leur régression. L’analyse annonçant un changement de paradigme émane de Lohntendenzen.ch, un site très sérieux dont nous noterons qu’il n’est disponible qu’en allemand

De quoi réjouir les salariés? Attention, pas si vite! Lohn donne en français une notion entre celui de salaire et celle de rémunération. Et pour cause, ces sont les rémunérations des actionnaires qui s’en sortent le mieux dans cette tendance positive. Les augmentations de salaires, elles, ne concernent que 30% des entreprises. Alors, une victoire de ce que tout le monde, même les journaux jadis classés au centre-droit, appelle désormais le néo-libéralisme?

Nenni-da: la NZZ am Sonntag – qui fait son travail, et bien – met en lumière deux autres éléments intéressants ressortant de l’analyse de Lohntendenzen.ch. Primo, les employés profitent eux aussi de la conjoncture favorable, mais ce n’est pas proprement du côté des salaires que cela se situe: «les employés bénéficient de plus en plus d’horaires de travail flexibles et de congés supplémentaires». C’est la tendance du moment qui le veut!

Reste à s’assurer que ce changement dans les habitudes de travail soit accompagné d’une vraie politique sociale à la suisse. Pour cela, il faut non seulement conserver, mais soigner et adapter les conventions collectives de travail, elles-mêmes basées sur le dialogue entre patronat et salariat, et garantir les conditions-cadres pour que tout un chacun puisse bénéficier d’un ascenseur social et de réorientations professionnelles dignes de ce nom, garantes d’une véritable flexibilité sociale, non contrainte. Sans oublier de maintenir la libre circulation des personnes.


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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET

2 Commentaires

@stef 23.12.2019 | 23h22

«Comme toujours, le néolibéralisme ne profite qu’à une élite, dont les profits sont alimentés par la masse »


@marenostrum 11.05.2020 | 12h48

«Alors là M. Fauconnier, cet article là vous auriez mieux fait de ne pas l'écrire ... ou de revenir dessus ! car depuis, le Covid à révélé toutes les faiblesse de nos systèmes occidentaux ... jusqu'aux esclaves, pauvres et/ou sans papiers, à Genève par exemple, qui en sont réduit à quémander de la nourriture ... pire encore, la RTS de commenter au 19:30 : "c'est un peu comme si la suisse qui découvrait sous le tapis une misère dont elle ignorait l'ampleur" ... qui peut le croire. La mythologie, nous sommes abreuvés de mythologie, comme en 40 et vous y participez ! ... quant au travail, au delà des salaires, allez voir du coté de certains services de l'état de Vaud, après deux moi de confinement et de télétravail, le retour à la "normale" est actée : 1 jour de télétravail maximum par moi, après demande à la direction avec justification et cahier des charges ! ... ils n'ont même plus la crainte de leurs incohérence !»


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