Lu ailleurs

Le succès de Netflix ne se dément pas: 139 millions d’abonnés dans 190 pays. L’Union européenne impose à ce type d’entreprises de diffuser au moins 30% de contenus européens. Pour les produire, le géant américain met le paquet. Il construit près de Madrid des studios immenses: trois plateaux insonorisés de 1200 m² chacun. Sur un espace qui pourrait en compter une vingtaine en 2020. On y tournera des séries et des émissions de divertissement.

Le groupe Mediapro, fondé en 1994 par l’Espagnol Jaume Roures, diffuse surtout du sport. Ses chaînes payantes ne cessent d’acquérir de nouveaux droits. Il est présent en Espagne, au Portugal, en Roumanie, au Qatar et dans une cinquantaine d’autres pays. En vue, un investissement de 200 millions d’euros pour la production de 34 nouvelles séries. 165 scénaristes sont déjà au travail…

Les téléspectateurs européens sont-ils prêts à payer pour ces offres? Les promoteurs n’en doutent pas. Les cinéastes trouvent là des débouchés plus rémunérateurs que les salles et surtout un large public difficile à atteindre par d’autres voies. La spécialiste Elena Neira note cependant que, pour faire connaître les nouvelles séries, les dépenses en marketing deviennent énormes. Un marché aussi compétitif amènera aussi des échecs, annonce-t-elle. D’autant plus que les télévisions privées et publiques nationales ne restent pas inactives. Même la SSR prévoit de lancer des programmes en «streaming». 

Pour lire l'article original, cliquez ICI!