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Culture / Welcome in Pussy Valley


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«P-Valley», Katori Hall, Netflix, deux saisons de 8 et 10 épisodes.



Cette géniale série est une adaptation et un prolongement de la pièce de théâtre Pussy Valley de Katori Hall. Dans une petite ville du Mississipi se trouve The Pynk, une boîte où des jeunes femmes très dénudées évoluent artistiquement autour de barres de pole dance, sous une pluie de billets de banque. C’est époustouflant. Le Pynk est dirigé par oncle Clifford, tout à fait queer et extravaguant. Le socle de la série, c’est le quotidien des femmes qui se produisent au Pynk, tant professionnel que privé. Une des originalités de P-Valley est de se concentrer véritablement sur la communauté noire. Non seulement sur la communauté noire mais aussi sur les femmes. Si, habituellement, dans les films et les séries américaines, la majorité des personnages sont blancs et masculins, là, c’est le contraire. Et la grande réussite de Katori Hall est de faire ça sans donner l’impression de dérouler une morale manichéenne et militante. Il y a des intrigues politico-policières, du sexe décomplexé mais aussi complexé, des réflexions sociétales, une exploration intelligente des rapports de pouvoir entre hommes et femmes, riches et pauvres, parents et enfants. Katori Hall propose et assume un point de vue, c’est tout à fait remarquable. Une troisième saison est en principe en production, c'est tout à fait réjouissant.           


 

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