Média indocile – nouvelle formule

Culture

Culture / Le patriarcat n’a rien de scientifique


PARTAGER

«Game Ovaire», Lucia Sillig, Editions Helvetiq, 168 pages.



«Un mâle est un mâle en vertu d’une capacité particulière, une femelle est une femelle en vertu d’une incapacité particulière.» Le sexisme ne date pas d’hier, cette phrase est d’Aristote. Lucia Sillig est journaliste scientifique et elle décortique avec beaucoup d’humour les stéréotypes pseudo-scientifiques qui justifient aux yeux de certains – de certaines aussi – les inégalités de droits qui continuent aujourd’hui de prétériter les femmes. Des stéréotypes qui, surtout, séparent les hommes des femmes et séparent les unes et les uns du monde et de leurs réalités. De la préhistoire à la procréation, en passant par le clitoris et la taille des mâles et des femelles dans la nature, l’autrice déconstruit les nombreux «ça va de soi» sexistes qui nous figent dans des rôles, des postures, des positions de pouvoir ou de soumission. Il est à relever que les dessins qui illustrent agréablement le livre sont l’œuvre de Lucia Sillig elle-même. Il faudra sans doute et malheureusement encore beaucoup de temps avant que le patriarcat s’effondre, avant que le virilisme cesse de coloniser les esprits et avant que nous soyons toutes et tous libérés de nos aliénations. En attendant, la lecture de Game Ovaire génère de joyeuses étincelles dans l’obscurité.        


VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET

1 Commentaire

@Philippe37 29.03.2025 | 17h45

«Détrompez-vous... c'est la responsabilité de chacune de quitter le mode victime pour celui de souveraine. Les énergies nous y incitent puissamment !
Martine Keller
»