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Culture / Machos de tous les pays, planquez vos burnes!


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«Game Over», Nicolas Millié, Editions Gore des Alpes, 90 pages.



D’un côté, un monastère bouddhiste, de l’autre, une communauté de lesbiennes. L’histoire se passe quelque part dans les Alpes, bien sûr, et elle est tout à fait gore. La promesse de cette collection qui promeut «La terreur du terroir» est tenue. Johan est un jeune «lama alpin» qui s’en va livrer en ville le fromage fabriqué à la lamaserie. En chemin, il croise une femme courant vers lui «chevelure au vent, seins bringuebalant, vulve s’entrouvrant d’avantage à chaque foulée…». Lama excité, lama bander; ce qui devait arriver arrive, la femme s’empale sur le vit d’habitude chaste et qui éjacule à ne plus savoir que faire de tant de sperme. Mais voilà que la femme se dissout, au sens propre, et ce n’est pas propre: ça s’affaisse «en une espèce de vomi de dinosaure» et ça se termine par «un fumier sanguinolant qui lui [le moine, donc] maculait principalement les parties honteuses». Et ce n’est pas le passage le plus gore de cet amusant récit. La cheffe de la communauté de lesbiennes déteste autant les hommes que le Grand lama déteste les femmes. Les unes et les uns sont censés ne pas se parler ni même se croiser. Or voilà que surgissent des créatures surnaturelles, fruit d’expériences permaculturiennes des lesbiennes. Des créatures qui s’en prennent très méchamment aux gros lourds, aux machos, aux sales cons qui maltraitent et méprisent les femmes. «La femme nue arracha son zguègue d’une torsion. Elle le lui fourra dans le crâne en passant par le trou de la gorge. Ce philosophant à tête de citrouille n’avait-il pas au fond toujours été éclairé par son pénis?». Oui, un récit très amusant et bien gore, avec d’inattendus rebondissements. Merci Nicolas Millié.

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