Culture

La troisième édition du Festival du dessin, à Arles, présente jusqu'au 11 mai les œuvres de trente-six artistes et rend hommage à Jean-Michel Folon (1934-2006). Dans toute la ville, des expositions et des événements célèbrent le dessin, c’est tout à la fois joyeux et exaltant; Arles est une belle cité, encore plus lorsque le Festival du dessin s'y déploie, peut-être parce qu’il s’agit d’un art qui se glisse particulièrement dans notre intimité, même les plus malhabiles d’entre nous ayant déjà griffonné quelques traits sur un support quelconque. Cette année, des ateliers sont proposés aux enfants et aux adultes, par exemple Initiation à l’estampe japonaise ou Carnet de voyages. Autre nouveauté de cette troisième édition, des visites guidées pour certaines expositions, comme celles consacrées à Folon ou au dessin d’humour et à l’art brut. De Corot à la jeune garde, de Jean Moulin à Vuillemin, de Francine Simonin à Captain Cavern, le dessin est traité en majesté à Arles. Laissons le dernier mot à Frédéric Pajak, créateur du festival avec Vera Michalski et son directeur artistique: «L’aventure du dessin se poursuit; elle présente des manières toujours plus surprenantes, célébrant le dessin d’humour – que l’on a presque oublié – virevoltant dans un art ironiquement ou faussement académique, simplement réaliste, ou se plongeant dans l’introspection, l’excentricité, le repli sur soi, l’intimité la plus émouvante, sans oublier l’art brut, l’art de toutes les marges et l’art des nouvelles générations, celui de la relève et des éblouissements.»    

Festival du dessin, Arles