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Culture / Cinquante ans de dessins et de subjectivité


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«Frédéric Pajak, dessins d’hier et d’aujourd’hui», Galerie RichterBuxtorf, Lausanne, jusqu’au 8 février.



Cela fait bien sûr plus de cinquante ans que Pajak dessine. Dans les années 1970, à Lausanne, on a pu voir ses personnages au long nez dans diverses publications marginales, de Zéro de conduite à Nous n’avons rien à perdre, en passant par Barbarie et bien d’autres. Les dessins qu’il expose aujourd’hui à la galerie RichterBuxtorf vont de 1974 à 2024, ils sont plutôt «artistiques», ce n’est pas un défaut. Les spécialistes peuvent sans doute y voir des périodes, des évolutions, tant dans le trait que dans les thèmes. Mais spécialiste, je ne le suis pas. J’y vois ce qui me fascine depuis cinquante ans dans les dessins de Pajak: une originalité, une subjectivité. Il n’a été formé dans aucune école, n’a subi aucune université, ne s’est soumis à aucun militantisme. Son point de vue sur le monde, il se l’est fait à sa mesure, sans précaution, en balayant les doxas. Ça l'a rendu parfois très sympathique, parfois très antipathique, souvent drôle, de temps en temps inquiétant, troublant, touchant, jamais banal. Il y a tout ça dans les dessins exposés à Lausanne, c’est émouvant.



PS : Frédéric Pajak a édité son dixième «Manifeste incertain» aux Editions Noir sur Blanc, consacré à Malcolm Lowry et Alberto Giacometti

RichterBuxtorf, William Fraisse 6, 1006 Lausanne 

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