Média indocile – nouvelle formule

Culture

Culture / Une était nazie, l'autre pas


PARTAGER

«Les vagabondes», Florian Ferrier, Editions Buchet Chastel, 288 pages.



L’histoire se déroule en 1945, alors que la guerre a désormais lieu en Allemagne, les Américains avançant à l’ouest et les Russes à l’est. Hanna Meissner est une écrivaine allemande exilée en Suisse, ses livres ont été interdits et brûlés par les nazis à leur arrivée au pouvoir. Elle est contactée par l’état-major américain qui souhaite qu’elle revienne dans son pays d’origine pour convaincre ses compatriotes qu’ils doivent cesser le combat, renoncer à toute forme de résistance. Elle accepte, ce qui évidement ne plaît pas à Himmler qui veut absolument qu'on la capture et la pende pour l’exemple. Pour ce faire, un commando est créé dans lequel se trouve notamment Ilse Wolfe qui dirige, à Berlin, un service de presse de la BdM (Bund Deutscher Mädel), la «ligue des jeunes filles allemandes», et qui est une nazie convaincue et bien décidée à se battre jusqu’au bout. Voilà un duo plutôt manichéen, sauf que rien ne se passe comme l’ont prévu les hommes qui ont décidé de les utiliser, l’une et l’autre, au profit de leurs stratégies guerrières. Le livre débute en 1972, lorsque Hanna, très malade, souhaite retrouver Ilse. Elle est en train d’écrire l’histoire de leur rencontre en 1945. Une rencontre très mouvementée, on le découvre au fil des pages, une confrontation plus nuancée qu’un simple affrontement ente le bien et le mal, entre la belle et la bête. C’est un récit un peu féministe, avec deux héroïnes et où les hommes ont le mauvais rôle; un récit plutôt pacifiste mené d’une écriture précise, sans fioritures. Un récit qu’on ne lâche pas une fois qu’on l’a commencé.     

VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET

0 Commentaire