Culture / Alix est toujours au rendez-vous
«Le gardien du Nil», Jacques Martin, Valérie Mangin et Chrys Millien, Editions Casterman, 64 pages.
Jacques Martin est mort depuis une quinzaine d’années mais il continue de signer des bandes dessinées en tant qu’«auteur adapté». Le concept est plutôt amusant. Le gardien du Nil, qui vient de paraître chez Casterman, est scénarisé par Valérie Mangin et dessiné par Chrys Millien, lesquels respectent scrupuleusement la forme et l’esprit des aventures d’Alix, ce jeune gaulois éternellement blond et bouclé, pour toujours accompagné par Enak, un jeune Egyptien aussi brun de peau que lui est blanc. Deux personnages qui évoluent en jupette car c’était à la mode du temps de Jules César. Les voilà en Egypte – c’est pas nouveau –, aux prises avec un Gardien très inquiétant, sorte de guru très mal intentionné. Il y a bien sûr Cléopâtre, super sexy comme à son habitude mais vraiment pas sympa avec nos héros. Si l’on a lu les aventures d’Alix lorsqu’on était enfant, on éprouve quelque chose de curieux à continuer à le faire à l’âge adulte. Alix et ses compagnons, on l’a dit, ne vieillissent pas. Les intriguent sont toujours les mêmes. C’est peut-être ce rendez-vous qui est attirant, tous les ans, au moment de la sortie d’un nouvel album. Ce rendez-vous avec un autre nous-même, à la fois si proche et si lointain. Mais peut-être que je lis trop Philosophie magazine (voir recension précédente).
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