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Culture / Absolument peintre et halluciné


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«Jean Raine, vivre en peinture», Les Cahiers Dessinés, 224 pages.



«On peut le rattacher à une lignée où s’entendent certains noms, par exemple François Villon, Christopher Marlowe, Emily Dickinson, Antonin Artaud, Caravage, Géricault, bref, le nom de ceux et de celles dont la pratique de l’art fut un mode de vie spécifique, en retrait du jeu social, ou en conflit avec lui. Non pas l’artiste sans œuvre, non pas la vie comme œuvre d’art, non pas l’artiste engagé, mais la peinture, le tableau, le poème comme organes de l’anatomie de l’artiste et manifestation d’un itinéraire existentiel commun à tous, mais amplifié par l’acte d’écrire, de peindre ou de filmer.» Le texte de l’écrivain Jean-Noël Orengo, accompagné de nombreuses photos, est une impeccable biographie de Jean Raine (1927-1986), peintre, dessinateur, poète et cinéaste. Une fois de plus, les Cahiers Dessinés nous ouvrent le monde d’un artiste, c’est-à-dire nous ouvrent le monde tout court. Les peintures et les dessins reproduits ici provoquent une expérience étourdissante, tant visuelle que surnaturelle. C’est comme un alcool fort, ça fait de l’intérieur l’extérieur, sauf qu’ici il n’y aura pas de gueule de bois, plutôt une suite de déflagrations hallucinatoires. D’où peignait Jean Raine? Jean-Noël Orengo donne des pistes. Où nous emmène le peintre? A chacun et à chacune de faire l’expérience, mais il y a peu de chance pour que ce soit dans un salon bourgeois décoré avec bon goût.


Des œuvres de Jean Raine sont présentées au Festival du Dessin d’Arles  jusqu’au 14 mai. Allez-y!, la première édition de ce festival est une réussite et Arles une ville accueillante.     

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