Lu ailleurs / Le discret Eldorado du Nord
Le champ pétrolifère norvégien d'Ivar Aasen, en mer du Nord. © Øyvind Knoph Askeland, Norsk olje og gass
Il y a des super-riches qui n’apprécient pas que l’on évoque leur fortune. Ainsi la Norvège n’étale pas son pactole. «Le Figaro» donne pourtant des chiffres ahurissants. Son fonds souverain, alimenté par les ressources pétrolières, a augmenté en 2023 de 200 milliards d’euros.
Cette augmentation spectaculaire s'explique grâce aux placements avisés de la réserve norvégienne, qui, elle, atteint 1'391 milliards. Soit quatre fois le PIB annuel de la «pétromonarchie scandinave». Quelque 9'000 entreprises dans le monde bénéficient de cette somme, sous forme d’actions et d’obligations. L’an passé les rendements ont été particulièrement favorables chez les «Sept Magnifiques», comme disent les investisseurs: Apple, Amazon, Google, Meta, Microsoft, Nvidia et Tesla.
Le gouvernement norvégien puise aussi dans le trésor mais pas à plus de 20% du budget. Car cette épargne gigantesque est là pour assurer l’avenir lorsque la manne pétrolière tarira.
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