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Lu ailleurs

Lu ailleurs / Le corps du Christ OGM


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Le Vatican vient de préciser à ses Evêques quelles étaient les consignes concernant la composition des hosties et l’origine du vin de la Sainte Cène. Si le vin doit être bio, les hosties peuvent contenir des OGM mais ne doivent pas être sans gluten, explique «QuotidianoNet».



Le Vatican a des soucis que nous autres, pauvres pêcheurs, sommes loin d’imaginer. Et des responsabilités au moins du niveau de celles d’un pizzaïolo. Par exemple: quelle est la composition correcte des hosties?

Il y a 2000 ans, c’était simple, le corps du Christ était garanti 100% bio et à 50% hébreux (le 50% restant, dû à Dieu, n’étant pas d’Appellation d’origine contrôlée). Après la mise en croix sur le Golgotha, le pain et le vin de la région convinrent donc parfaitement comme symbole et incarnation du Corpus Christi.

Aujourd’hui, c’est plus compliqué, puisqu’il est possible d’acheter les hosties et le vin de la communion en supermarché, ou même sur internet. Voilà pourquoi le Vatican a décidé de préciser quels étaient les ingrédients conformes pour une digne célébration de la Sainte Cène, annonce QuotidianoNet.   

Pour commencer, le pain utilisé doit être azyme, de pur froment et récemment préparé «afin qu'il n'y ait aucun risque de décomposition» − Jésus ne s’est pas mis au frais au ciel pour pourrir symboliquement sur Terre. Toute autre substance est interdite et il est considéré comme très grave d’ajouter, par exemple, des fruits, du sucre ou du miel.

Du sarrasin? Dieu nous en garde!

Les hosties sans gluten sont prohibée; par contre, celles contenant des OGM (organismes génétiquement modifiés) sont autorisées. Pour le gluten, c’est sans doute parce que la farine de blé n’en contenant pas est difficilement panifiable et qu’il faut y ajouter d’autres farines, par exemple de sarrasin. Vous imaginez le blasphème? Du Sarrasin dans le corps du Christ! Autant prétendre qu’il était Palestinien – et pourquoi pas du Fatah, pendant qu’on y est...

Pour l’acceptation des OGM, cela tient sans doute à cette belle adaptation aux règles du marché et du profit qui fait du Vatican une entreprise tout à fait prospère.

Et le vin? Lui, il doit être «naturel, le fruit de la vigne, authentique, non modifié, non mélangé à d'autres substances». En terme laïque, on dirait «bio». Peut-être parce que seul le prêtre en boit, et que tant qu’à se pochetroner pendant la messe, il préfère que ce soit avec du vin sain et de qualité plutôt qu’avec de la piquette trafiquée.

Bref, vous voilà prévenus. Si vous aviez prévu une petite Sainte Cène entre amis pour l’apéro, utilisez les produits idoines; sinon, ce ne sera pas très catholique.


Lire l’article de QuotidianoNet: «Vaticano: no all’ostia senza glutine. "A messa pane e vino certificati"»


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