Livre / Aventures culinaires en ex-Yougoslavie
«Bon app & Tito», Florian Pinel et Jean Valnoir Simoulin, Editions Noir sur Blanc, 264 pages.
Un des grands plaisirs du voyage, ne nous mentons pas, consiste à déguster des spécialités locales dans des restaurants, des estaminets ou des troquets pas moins locaux. Il ne fait aucun doute que les auteurs de ce livre de recettes font partie de ces gourmands voyageurs qui n’hésitent pas à se mettre à table lorsqu’il s’agit de découvrir d’autres cultures. Là, ils emmènent lectrices et lecteurs de la Slovénie à l’Albanie – je sais, l’Albanie n’était pas yougoslave mais ils y sont quand même allés et ils ont bien fait! – en passant par la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, la Serbie, le Monténégro et la Macédoine du Nord. Pour chaque pays et chaque région, un texte introductif parle d’histoire, parfois de politique, surtout de mœurs culinaires et de produits locaux; ensuite viennent les recettes. Il y a aussi une présentation des vins naturels slovènes, ainsi que des annexes donnant les recettes de quelques produits phares, comme par exemple l’ajvar, une délicieuse purée de poivrons, ou le kaymak, une sorte de crème caillée, qui accompagnent à merveille les ćevapi (kebabs bosniaques). Au bord de la mer, il y a bien sûr beaucoup de poissons, sinon, à l’intérieur des terres, c’est la viande qui est à l’honneur; qui est allé là-bas le sait bien, les légumes n’y sont pas traités en rois. Avec ce genre de livre de cuisine, une question existentielle se pose à chaque fois: vaut-il la peine de se lancer dans une recette ou est-il préférable d’aller la déguster sur place? Personnellement, je vais essayer de faire des bureks dans ma cuisine mais aussi de retourner rapidement à Sarajevo déguster des ćevapi et des baklavas dans une gargote près de Baščaršija. Vous l’aurez compris, Bon app & Tito ouvre irrémédiablement l’appétit.
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