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Culture / Femme libre, Lidia Poët, entre réalité et fiction


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«Lidia fait sa loi», Guido Luculano et Davide Orsini, Netflix, deux saisons de six épisodes.



Lidia Poët a fait des études de droit mais elle n’a pas le droit d’exercer le métier d’avocate, empêchée par une décision de la cour d’appel de Turin en novembre 1883. C’est le début de la série, inspirée par des faits réels, Lidia Poët ayant réellement existé. Cette avocate italienne, née en 1855 et morte en 1949, se consacrera à la défense des personnes marginalisées et se battra pour le droit de vote des femmes; elle ne sera officiellement admise au barreau qu'en 1920. La série est bien faite, le Turin de la fin du XIXe siècle bien reconstitué, si ce n’est que tout est très – trop – propre, tant les lieux que les costumes. Lidia est une bourgeoise qui semble vivre sans soucis d’argent, hébergée par son frère, lui-même avocat, qu’elle entraine dans la défense des démunis et des démunies. Lidia Poët est très sympathique car elle a un caractère de cochon. Elle ne se laisse pas impressionner par l’autorité, elle refuse le mariage, a des amants. Chaque épisode propose une intrigue à résoudre. Une intrigue toute simple, qui ne prend pas la tête du spectateur, celle de la spectatrice non plus. C’est tout à fait distrayant, Lidia est une vraie héroïne, les personnages masculins sont là pour la mettre en valeur, ça change agréablement des nombreuses productions cinématographiques où c’est l’inverse. Ajoutons encore qu’il y a beaucoup d’humour dans Lidia fait sa loi et qu’une fois qu’on a vu les deux premières saisons, on attend la troisième avec une agréable impatience. Peut-être finira-t-elle par croiser Nietzsche à Turin. En tout cas, le «ce qui ne me tue pas me rend plus fort» du philosophe fait une bonne devise pour Lidia Poët, pour autant qu’on la mette au féminin.


Bande annonce de la saison 1

Bande annonce de la saison 2

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