Culture / Le 80ème numéro de «Passé simple»
«Le Déserteur et ses images pieuses», numéro 80, Passé Simple, 42 pages.
Nos amis de Passé simple viennent d’éditer le 80ème numéro de leur géniale revue, le «mensuel romand d’histoire et d’archéologie». Depuis 2014, en tenant compte des hors-séries, cela fait «plus de 3'000 pages d’histoire romande et suisse», se réjouissent Christine Mercier et Justin Favrod. Tout ça sans subvention ni aide, c’est à souligner, mais avec 4'102 abonnements actuellement enregistrés. «Le produit des abonnements constitue environ 97% de nos rentrées financières.» Voilà un modèle économique plus sain que celui de la plupart des médias de ce pays. Cette réussite est due à la passion des deux éditeurs, à leur savoir-faire, à celui de leurs collaborateurs, et au fait que les uns et les autres n’ont à plaire qu’à eux-mêmes et à leur lecteurs. Il n’y a pas à dire, ça donne des ailes. Ce 80ème numéro présente les œuvres du «Déserteur», un peintre populaire qui vécut en Valais de 1843 à 1871. De son vrai nom, il s’appelait Charles Frédéric Brun, pour le reste, il y a plusieurs versions. Même si, comme moi, vous n’êtes pas amateurs de «pieuseries», vous ne pourrez qu’être touchés par les peintures du Déserteur, surtout par leurs couleurs. Et lorsque l’on contemple le délicieux portrait de Sainte-Cécile – mon Dieu pardonnez au pauvre pêcheur! –, on regrette que l’artiste ait préféré les bondieuseries à l’érotisme. Le reste du numéro est comme d’habitude riche et varié, il y en a pour tous les intérêts, c’est sans doute un des secrets de la réussite de Passé Simple. Je ne m’en lasse pas.
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
0 Commentaire