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Culture / Satirique, hilarant, inconvenant et désespéré


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«Les affamés et les rassasiés», Timur Vermes, Editions 10/18, 618 pages.



C’est drôle, insolent et inconvenant. Le sujet du livre de Timur Vermes est pourtant bien grave: les réfugiés. En principe, on ne rigole pas avec cette question, que l’on pense que les réfugiés sont des envahisseurs ou que l’on souhaite que l’Occident les accueille à bras ouverts. Quelque part en Afrique se trouve le plus grand camp de réfugiés du monde. Ils sont plusieurs centaines de milliers à y survivre, à espérer pouvoir un jour en partir pour aller en Europe. Et voilà que débarque Nadège Hackenbusch, une présentatrice de téléréalité, pas plus bête que ses semblables mais pas moins bête non plus. Elle amène avec elle une équipe de télévision, et une journaliste people, pas moins bête que ses semblables mais pas plus bête non plus. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le récit va plus loin dans la critique satirique que cette basique confrontation entre la misère et la futilité. Nadège Hackenbusch fini par organiser une gigantesque marche de migrants vers l’Europe, tout ça sous l’œil des caméras. En Allemagne – Timur Vermes est Allemand – les politiciens s’inquiètent puis paniquent. La horde des affamés approche, inexorablement. Toutes les formes de bien-pensance en prennent pour leur grade, c’est hilarant, et désespéré.           

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