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Culture

Culture / Une si fragile lueur d’espoir


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«Le Cherokee», Richard Morgiève, Editions Gallimard, 496 pages



Richard Morgiève est un écrivain particulier. Autodidacte, il a commencé, au début des années 80, par écrire des romans policiers. Son style est alors salué par Jean-Patrick Manchette, le créateur du néo-polar, ce qui vaut tous les diplômes universitaires. Ensuite, Richard Morgiève va écrire beaucoup de beaux romans «littéraires», comme Un petit homme de dos, Sex Vox Dominam ou encore Mon beau Jacky, avant de revenir aux romans noirs. Il y a du malheur dans ses livres comme dans sa vie – il devient très tôt orphelin. Il cherche, il met les mains dans les entrailles de l'existence, dans ses propres entrailles, affine un style au service du grand récit que va finir un jour par former son œuvre. Si ses derniers polars étaient assez «classiques», Le Cherokee est un livre envoûtant. En 1954, Nick Corey est shérif dans le Sud des Etats-Unis. Il traque tout à la fois un tueur en série et des terroristes d’extrême-droite. Surtout, il se traque lui-même, l’homme qu’il est devenu après le meurtre atroce de ses parents et la guerre du Pacifique. Si parfois une lumière brille, c’est à travers ses propres fissures que Nick Corey l’aperçoit, avant de désespérément chercher à la saisir.     

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