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Actuel / La survie des médias en jeu


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Sammy Ketz, chef de bureau de l'AFP à Bagdad, ainsi que près d'une centaine de journalistes dans toute l'Europe s'insurge contre la réutilisation – sans contre-partie de la part des géant du Net – du contenu journalistique partagé sur les plateformes. La directive sur l'extension des «droits voisins» discutée au Parlement européen participerait à préserver l'un des piliers de des sociétés démocratiques : celui d'une information libre et pluraliste.




Cette tribune fait suite au rejet du Parlement européen d’adopter une réforme du droit d’auteur liée aux questions numériques. Le but de cette «Directive Copyright» était d’imposer au géant de l’Internet, Google et Facebook, de verser une rémunération aux sociétés de presses et aux auteurs à chaque fois que du contenu était utilisé sur la plateforme. Prétextant une atteinte à la neutralité du Net et alors que les réseaux sociaux et autres moteurs de recherches font mine de lutter contre la désinformation, le lobbying exercé sur les députés et qui a mené à un rejet de l’adaptation de la loi fait réagir.


Une tribune de Sammy Ketz,

reporter français et directeur du bureau AFP à Bagdad

et signée par 91  reporters et journalistes issus de 27 pays de l’Union européenne.


Chers députés européens,

J’effectuais un reportage à Mossoul, l’ancienne capitale de l’État islamique, sur la rentrée des classes après trois ans de fermeture par les djihadistes et je réfléchissais à la manière dont j’allais raconter le plaisir incommensurable ressenti par les enfants de cette ville martyre de retrouver les bancs de l’école qui leur avaient été interdits.

J’étais assis avec le photographe, le vidéaste et le chauffeur de l’AFP dans un restaurant avant de repartir pour Bagdad, quand j’ai lu sur mon ordinateur un article qui m’a interloqué sans vraiment m’étonner, sur les débats européens relatifs aux «droits voisins» et au projet de leur application aux entreprises de presse. Après cinq ans passés à sillonner la Syrie dévastée par la guerre où j’avais manqué à plusieurs reprises de perdre la vie sous les balles de tireurs embusqués ou les obus d’artilleurs chevronnés, je venais d’arriver en Irak pour la troisième fois depuis l’invasion américaine de 2003.

«En plus de quarante ans de carrière, j’ai vu le nombre de journalistes sur le terrain diminuer de manière constante alors que les dangers n’ont cessé de croître»

Soyons concrets. En plus de quarante ans de carrière, j’ai vu le nombre de journalistes sur le terrain diminuer de manière constante alors que les dangers n’ont cessé de croître. Nous sommes devenus des cibles et les reportages coûtent de plus en plus cher. Finie l’époque où j’allais à la guerre, en veste ou en bras de chemise, un carnet dans ma poche, aux côtés du photographe ou du vidéaste. Aujourd’hui, il faut des gilets pare-balles, des casques, des voitures blindées, parfois des gardes du corps pour éviter d’être enlevés, des assurances. Qui paie de telles dépenses? Les médias et cela est onéreux.
Or les médias qui produisent les contenus et qui envoient leurs journalistes risquer leur vie pour assurer une information fiable, pluraliste et complète, pour un coût de plus en plus élevé ne sont pas ceux qui en tirent les bénéfices. Ce sont des plateformes qui se servent sans payer. C’est comme si vous travailliez mais qu’une tierce personne récoltait sans vergogne et à l’œil le fruit de votre travail. Si du point de vue moral c’est injustifiable, du point de vue de la démocratie ça l’est encore plus.
Combien d’amis ont cessé de raconter car leur média fermait ou ne pouvait plus payer. Jusqu’à ce qu’ils rangent leur stylo, posent leur appareil photo ou leur caméra, ils avaient partagé avec moi des peurs effroyables terrés derrière un mur qui tremblait autant que nous sous l’impact des explosions, des joies indescriptibles quand nous arrivions au but, que nous allions raconter au monde la «vérité» que nous avions vue de nos propres yeux, des rencontres inouïes avec des seigneurs de guerre et leur cour d’hommes armés jusqu’aux dents qui tripotaient leur pistolet ou leur poignard en souriant pendant que nous interrogions leur chef, la poignante tristesse qui s’emparait de nous face à des civils hébétés pris au piège, des femmes protégeant maladroitement leurs enfants alors que les balles entaillaient le mur du réduit où elles avaient trouvé refuge.

Les médias ont subi longtemps avant de réagir, s’en prenant aux conséquences plutôt qu’aux causes. Faute d’argent, on licencie les journalistes au point d’arriver parfois à la caricature: un journal sans journalistes ou presque. Désormais, ils veulent faire valoir leurs droits pour pouvoir continuer à informer, ils demandent que soient partagées les recettes commerciales avec les producteurs de ces contenus, qu’ils soient médias ou artistes. C’est ça les «droits voisins».

Facebook et Google n’emploient aucun journaliste et ne produisent aucun contenu éditorial, mais ils se rémunèrent par la publicité associée au contenu que les journalistes produisent.

Et bien sûr, il faut cesser de gober le mensonge colporté par Google et Facebook selon lequel la directive sur les «droits voisins» menace la gratuité d’Internet: non. La gratuité existera sur Internet car les géants du Net, qui captent actuellement les contenus éditoriaux gratuitement et engrangent des recettes publicitaires de ce fait, peuvent rétribuer les médias sans faire payer les consommateurs. Difficile? Impossible? Pas du tout. Facebook a réalisé un bénéfice en 2017 de 16 milliards de dollars et Google de 12,7 milliards de dollars. Il faut tout simplement qu’ils paient leur écot. Ainsi les médias continueront à vivre et eux participeront au pluralisme et à la liberté de la presse auxquels ils se déclarent attachés.
Je suis convaincu que les députés abusés par un lobbying mensonger ont désormais compris que la gratuité d’Internet n’est pas en cause. Il s’agit de la défense de la liberté de la presse, car si les journaux n’ont plus de journalistes, il n’y aura plus cette liberté à laquelle les députés, quelles que soient leurs étiquettes politiques, sont attachés.
De nombreuses fois, j’ai rencontré des gens assiégés, isolés, sans défense, qui demandaient seulement une chose: «Racontez ce que vous avez vu, ainsi nous aurons une chance d’être sauvés.» Dois-je leur dire: «Non, perdez vos illusions, nous sommes les derniers journalistes, bientôt vous n’en verrez plus car ils vont disparaître faute de moyens»? Il faut savoir que Facebook et Google n’emploient aucun journaliste et ne produisent aucun contenu éditorial, mais ils se rémunèrent par la publicité associée au contenu que les journalistes produisent.
Chaque jour encore, les journalistes enquêtent dans tous les domaines pour informer les citoyens. Chaque année, des prix récompensent les journalistes les plus courageux, intrépides, talentueux. Il ne faut pas que ce siphonnage qui dépouille les médias des recettes auxquelles ils ont droit aboutisse un jour à ce qu’il n’y ait plus de prix à distribuer faute de candidats ayant eu les moyens d’aller sur le terrain. Il est temps de réagir. Le Parlement européen doit voter massivement en faveur de l’application de «droits voisins» aux entreprises de presse pour que vivent la démocratie et un de ses symboles les plus remarquables: le journalisme.


Les cosignataires:

Autriche
Helmut Brandstätter, rédacteur en chef du Kurier
Nina Horaczek, grand reporter du magazine hebdomadaire Falter, Prix Concordia Press 2011, Prix Prof. Claus Gatterer 2014, Prix Prof. Karl Renner 2016
Oscar Bronner, éditeur, Der Standard

Belgique
Majd Khalifeh, journaliste et réalisateur de documentaires
Jean-Pierre Martin, grand reporter de RTL Belgique depuis 1984. Il couvre le Moyen-Orient et l’Afrique a été marqué par le drame du Rwanda où il a vécu durant toute l’année 1994
Christophe Lamfalussy, grand reporter de La Libre Belgique, Prix Dexia du journalisme, auteur
Maroun Labaki, ancien chef du desk monde du Soir, président du Press Club Brussels Europe
Alain Lallemand, grand reporter pour Le Soir, prix Lorenzo Natali 2000, prix Sigma Delta Chi 2002 et 2007. Co-fondateur et administrateur de l’European Investigative Networks (EIC)
Pascal Weiss, rédacteur en chef Het Nieuwsblad
Liesbeth Van Impe, rédactrice en chef Het Nieuwsblad/De Gentenaar
Dorian de Meeûs, rédacteur en chef, La Libre Belgique
Jean-Marc Gheraille, Rédacteur en chef, La Dernière Heure

Bulgarie
Georgi Mikov, envoyé spécial à l’étranger de 24 chasa
Svetsolav Terziev, expert pour The Sega Daily, nominé pour le European Press Prize 2015, professeur de journalisme à l’Université et à l’Institut d’Economie de Sofia

République Tchèque
Radka Markova, rédactrice en chef de l’agence de presse tchèque CTK, récompensée en 2003 par le Journalist Quail qui honore des journalistes tchèques de moins de 33 ans
Jakub Szanto, correspondant au Moyen-Orient de la television tchèque 2013-2018, Prix Ferdinand Peroutka 2017
Lucie Vopalenska, journaliste radio, Prix Ferdinand Peroutka 1998

Danemark
Mads Nissen, photographe documentariste et auteur de trois livres, récompensé par plus de 60 prix internationaux, dont le World Press Photo de l’année 2015

Finlande
Rauli Virtanen, ancien correspondant à l’étranger, professeur de journalisme, réalisateur de documentaires et auteur de sept livres
Jussi Eronen, rédacteur en chef de Suomen Kuvalehti, nominé pour le prix Europa du Journaliste européen de l’année 2017, prix du Journalisme de la Fédération des rédacteurs finlandais 2011, Prix finlandais du journalisme d’investigation 2010, Grand prix finlandais du journalisme 2009

France
Christophe Ayad, grand reporter au Monde, ancien chef du service International, prix Albert Londres 2004, prix Bayeux-Jean Marin des reporters de guerre 2004, prix de grand reportage de la Presse quotidienne nationale 2010, prix de l’Initiative européenne 2016
Florence Aubenas, grand reporter pour Le Monde, Prix Joseph Kessel 2010, Prix Jean Amila-Meckert 2010, Globe de Cristal 2011, Prix d’Académie 2015
Annick Cojean, présidente du jury du prix Albert-Londres
Jean-Marc Gonin, grand Reporter et Rédacteur en chef au Figaro Magazine
Adrien Jaulmes, Le Figaro, Prix Albert Londres 2002, Prix Bayeux-Calvados des Correspondants de Guerre 2007
Alfred de Montesquiou, grand reporter de Paris Match, prix Albert Londres 2012, prix Interallié-Nouveau Cercle 2013 et Prix de la presse 2014

Allemagne
Wolfgang Bauer, grand reporter pour Die Zeit, prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre 2013, 2015 et 2016, prix Nannen du meilleur documentaire 2016, prix Liberty 2016, prix Catholic Media 2012
Fiona Ehlers, correspondante pour les zones de guerre et de crise pour Der Spiegel, ancienne correspondante en Italie, prix Liberty 2008, prix EMMA, prix Children’s Rights
Caroline Fetscher, journaliste et éditorialiste pour Der Tagesspiegel. Elle a notamment couvert la guerre au Kosovo en 1999 et le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie à La Haye
Antonia Rados, reporter en chef international pour RTL-Allemagne, lauréates de plusieurs récompenses, dont le prix de la télévision allemande, le prix Hanns- Joachim Friedrichs, le prix Hildegard von Bingen, quatre fois primée par la Bavarian TV et le prix Romy en Autriche
Christoph Reuter, correspondant au Moyen-Orient pour Der Spiegel, Reporter de l’année 2012 selon Medium Magazine, meilleur livre hors fiction 2015, Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre 2015
Ludwig Ring-Eifel, rédacteur en chef du Katholische Nachrichten-Agentur Gmbh
Katrin Sandmann, ancienne grande reporter pour N24/Welt, PDG de la société de production Kobalt Documentary
Carsten Stormer, grand reporter à Manille, membre de l’association des reporters «Zeitenspiegel», auteur de plusieurs livres

Grèce
Nikos Konstantaras, rédacteur en chef, I Kathimerini
Michalis Psilos, PDG d'Athens - Macedonian Press Agency (ANA-MPA)
Will Vassilopoulos, journaliste video indépendant, travaillant principalement pour l’Agence France-Presse (AFP). Il a reçu le Prix Rory Peck en 2016.

Irlande
Geraldine Kennedy, première femme rédactrice en chef pour The Irish Times 2002-2011 et la première femme nommée rédactrice en chef d’un quotidien national en Europe occidentale
Lara Marlowe, correspondante en France pour The Irish Times, lauréate de trois prix

Italie
Lorenzo Cremonesi, grand reporter du Corriere della Sera, lauréat de nombreux prix dont le Prix Il Premiolino 2018
Alberto Negri, Prix Maria Grazia Cutuli 2009
Maurizio Molinari, rédacteur en chef, La Stampa
Marco Zatterin, rédacteur en chef adjoint, La Stampa
Francesco Bei, chef du bureau de Rome, La Stampa
Paolo Mastrolilli, correspondant aux Etats-Unis, La Stampa
Marco Bresolin, correspondant à Bruxelles, La Stampa
Marco Sodano, chef du Desk numérique, La Stampa
Beniamino Pagliaro, adjoint au chef du Desk numérique, La Stampa
Alberto Abburrà, adjoint au chef du Desk numérique, La Stampa
Christian Rocca, journaliste, La Stampa
Massimo Righi, rédacteur en chef, Il Secolo XIX
Mauro Barberis, journaliste, Il Secolo XIX
Ferdinando Boeri, journaliste, Il Secolo XIX

Lituanie
Dovydas Pancerovas, Šarūnas Černiauskas et Birutė Davidonytė, journalistes d’investigation de l’émission télévisée «15min Investigative Unit», prix Peter Greste de la liberté de la presse 2017, prix Vytautas Gedgaudas 2018

Luxembourg
Dhiraj Sabharwal, rédacteur en chef de Tageblatt, journal européen de l’année 2018

Malte
Ray Bugeja, rédacteur en chef du Times of Malta

Pologne
Wojciech Bojanowski, reporter pour TVN, journaliste de l’année 2017 et prix du Journalisme d’investigation
Wojciech Jagielski, ancien journaliste de la Gazeta Wyborcza et de l’agence PAP, actuellement grand reporter au Tygodnik Powszechny, prix Tischner, prix Fikus et Prix Spécial Grand Press 2011
Paweł Pieniążek, journaliste indépendant, reporter pour Gazeta.pl et Tygodnik Powszechny, nominé au prix MediaTory 2014, prix Beata Pawlak 2017 et Ambassador Nowej Europy (New Europe Ambassador) 2018

Pays-Bas
Bud Wichers, grand reporter, il a notamment travaillé au Moyen-Orient, en Ukraine et en Colombie, producteur de documentaires
Thomas Verfuss, représentant à La Haye de Journalists For Justice.
Thomas Erdbrink, chef du bureau du New York Times à Téhéran et reporter pour De Volkskrant, prix Zilveren Nipkov 2016, deux prix Tegel

Roumanie
Ovidiu Nahoi, rédacteur en chef de RFI Romania, producteur de Geopolitics, contributeur permanent de Dilema Veche, prix spécial du Club de la presse roumain pour la promotion de la démocratie 1999, prix spécial du documentaire télévisé de l’Union des journalistes 2015
Sabina Fati, correspondante de Radio Free Europe et rédactrice en chef adjointe de l’hebdomadaire Revista 22. Ancienne rédactrice en chef adjointe du quotidien Romania Libera, prix Women of Courage 2017

Espagne
Javier Bauluz, correspondant de guerre et photographe indépendant, prix Pullitzer 1995
Ignacio Cembrero, journaliste indépendant, ancien correspondant à l’étranger pour El País
Ángeles Espinosa, grand reporter d’El Pais, Prix Ortega y Gasset 2001 et 2003, Prix Víctor de la Serna des correspondants à l’étranger 2011
Javier Espinosa, grand reporter d’El Mundo, Prix Bayeux-Calvados des Correspondants de Guerre 1999, 2005, 2006 et 2012, Prix International de Journalisme «King of Spain» 2000
José M. Seage, journaliste indépendant, ancien directeur du bureau de Bagdad de l’agence espagnole EFE

Slovaquie
Andrej Ban, journaliste du Dennik N et photographe de guerre, huit fois consacré Meilleur journaliste en Slovaquie

Slovénie
Novica Mihajlovic, rédacteur en chef du quotidien Delo

Royaume-Uni
Patrick Cockburn, grand reporter pour The Independent, Correspondant à l’étranger de l’année 2014, Commentateur de l’année 2013, prix Peace Through Media 2010, Orwell Prize 2009, prix James Cameron 2006, prix Martha Gellhorn 2005
Martin Chulov, correspondant au Moyen-Orient pour The Guardian, Prix Orwell 2015. Journaliste de l’année de la Foreign Press Association (FPA) 2015
Jason Burke, grand reporter, Guardian News & Media
Christina Lamb, grand reporter international du Sunday Times, lauréate de 14 prix, dont le Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre, cinq fois correspondant à l’étranger de l’année au Royaume-Uni et auteur de huit livres
Anthony Loyd, correspondant de guerre pour le Time of London, récompensés par 15 prix, dont le Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre
Tim Butcher, auteur et ancien correspondant au Moyen-Orient et directeur du bureau pour l’Afrique du Daily Telegraph, prix UK Press Gazette Team Reporting 2003

Chypre
Chrysanthos Tsouroullis, rédacteur en chef de Sigma TV et PDG de Dias group
Katia Savva, rédactrice en chef de Politis, prix de l’agence de presse chypriote 2017, récompensée par l’ONG chypriote AWARE pour sa couverture des questions de migration et d’intégration
Marios Demetriou, journaliste au quotidien Simerini

Portugal
Sofia Lorena, journaliste pour Público, Prix Gazeta 2011. Finaliste du Gabriel García Márquez Journalism Award 2014
Paulo Moura, journaliste indépendant, ancien grand reporter pour Publico, Prix Gazeta 2012
Cândida Pinto, grand reporter pour la télévision SIC et l’hebdomadaire Expresso, Prix Gazeta 2005 et 2012.

Lettonie
Uldis Dreiblats, journaliste d’investigation et éditeur, prix Bonnier 1998 et prix d’Excellence de l’Union des journalistes lettons 2007

Hongrie
Tamás Richárd Bodoky, journaliste d’investigation et rédacteur en chef, co-fondateur du centre atlatszo.hu, prix Gőbölyös Soma du journalisme d’investigation 2008, Iustitia Regnorum Fundamentum, prix Hungarian Pulitzer Memorial

Suède
Richard Myrenberg, correspondant de la radio publique Sveriges Radio en Afrique entre 2013 et 2017, a couvert de nombreux conflits, de l’Afghanistan au Burundi.
Paul Hansen, photographe du quotidien Dagens Nyheter, World Press Photo 2012, deuxième place au World Press Photo 2016.
Jonas Eriksson, PDG et directeur éditorial de l’agence de presse suédoise TT

Croatie
Sasa Lekovic, journaliste d’investigation indépendant, président du Investigative Journalism Center, membre du Conseil EU Journalismfund.eu

VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET

1 Commentaire

@Kesako 04.09.2018 | 19h35

«Et pas un seul signataire suisse! Merci pour votre publication, elle sauve un "petit peu" l'honneur de notre pays.»


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