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Culture

Culture / «Une ménagère qui aide à tuer»

Marie Céhère

28 avril 2023

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«L’affaire Fourniret. Dans la tête de Monique Olivier», Christophe Astruc, Michelle Fines, sur Netflix, 5 épisodes de 40 minutes.



Une femme «gentille et douce» selon ses voisins, mais réservée, sans beauté particulière, avec une longue chevelure noire et un air soumis, craintif. Monique Olivier, la compagne du tueur en série et pédophile Michel Fourniret, mort en 2021 après avoir avoué 11 meurtres, est le sujet de cette mini-série documentaire, et le mystère qui demeure dans cette sinistre affaire. Pour la mère d’une des victimes, Isabelle Laville (17 ans), sans elle, il n’y aurait pas eu de meurtres... Mais pour son avocat, si elle n’avait pas rencontré Fourniret, elle aurait pu se dévouer à faire le bien. Montage à l’américaine, multitude de témoins, récit dynamique, chaque épisode complète le puzzle. Un détail frappe particulièrement, tandis qu’en spectateur, on tente avec efforts de se faire une opinion. Monique Olivier rencontre Fourniret alors que celui-ci est détenu. Seule, isolée de sa famille, elle se soumet corps et âme à cet homme obsédé par la virginité et lui promet de lui... «offrir une vierge». En échange, Fourniret tuera son ex-mari. Le pacte criminel est noué, il fera 11 victimes, jeunes filles et jeunes femmes, attirées dans les griffes du monstre par sa compagne, parfois se servant de leur enfant comme appât. Comment une mère de famille a-t-elle basculé ainsi? Y a-t-il eu basculement? La question du mal, sous une forme parmi tant et tant d’autres.

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