Culture / Qui n’a pas tué Marilyn?
«Le mystère Marilyn Monroe: Conversations inédites», Emma Cooper, Netflix, 101 minutes.
Il y a soixante ans, l’Amérique et le monde apprenaient stupéfaits la mort de Marilyn Monroe, à l’âge de 36 ans. Une overdose, volontaire ou non, de somnifères, voilà ce qu’ont conclu deux enquêtes, l’une immédiatement après les faits, l’autre, rouverte vingt ans plus tard et définitivement refermée. C’était, comme souvent, sans compter sur un journaliste obstiné et passionné par son sujet. Anthony Summers, biographe de Marilyn, a enquêté durant des années, a interviewé un millier de personnes, dispose de centaines d’enregistrements restés inédits. Voilà la trame de ce documentaire. Parti pris déroutant: les interviewés, stars et proches, sont incarnés par des acteurs plantés dans un décor d’époque, tandis que leurs voix sont bien celles enregistrées par Summers. L’alchimie fonctionne et on se prend au jeu. Le résultat est palpitant sans verser dans les hypothèses fantaisistes. Oui, la vie et la mort de Marilyn sont encore aujourd’hui pleines de mystères — et d’hommes pas très nets. Arthur Miller, les frères John et Bobby Kennedy, le psychiatre des stars Ralph Greenson, le syndicaliste Jimmy Hoffa, et donc la mafia, la CIA, les communistes... Autant d’ombres planant sur la lumineuse et malheureuse Norma Jean. Le cocktail parfaitement explosif entre glamour et politique, paillettes et salissures, mythe et réalités.
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