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Culture / Même l’apocalypse a des côtés humoristiques


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«Bundesrat Holocaust», Olive, Editions Gore des Alpes, 104 pages.



Un volcan entre en éruption dans le parc de Yellowstone, aux Etats-Unis, et vingt-six jours plus tard, «le ciel s’est assombri sur la quasi-totalité de la planète, les rayons du soleil ont du mal à se frayer un chemin jusqu’au sol. (…) D’un bout à l’autre du globe, l’air est vicié et les pluies sont toxiques. En Suisse, toute la population s’est réfugiée dans les abris et vit désormais dans la montagne, tels des rats.» Le roman d’Olive est tout à fait insolent. Une insolence réjouissante. Bundesrat Holocaust est un récit apocalyptique qui donne la banane, allez savoir pourquoi. En fait, on sait pourquoi. Premièrement, il est efficace et affûté: «L’ambiance se détend peu à peu. Les deux hommes discutent de tout et de rien sans vraiment écouter l’autre.» Secondement, le héros est attachant. Benyamin Zagt pèse 120 kilos pour un mètre quatre-vingt, porte des bottes en caoutchouc, un pantalon imperméable, une veste réfléchissante, des gants en vinyle, un bonnet de laine et un masque à gaz «trop petit pour lui qui lui écrase les joues et le cou». Il est armé – fusil et revolver –, il a le cheveu gras et la barbe broussailleuse. Il est accompagné d’une vache qu’il tient en laisse et qui porte son matériel de survie et ses vivres. Benyamin avance péniblement dans «le mélange de neige noire et de boue corrosive qui couvre la totalité des routes» helvètes. Où va-t-il? Qui va-t-il rencontrer? Vous le saurez en lisant le livre. Ce qui est certain, c’est que même l’apocalypse a des côtés humoristiques.

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