Média indocile – nouvelle formule

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Culture / Les premières lignes téléphoniques érotiques en Europe


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«Dirty Lines», Pieter Bart Korthuis, Netflix, 6 épisodes.



C’est le milieu des années 1980, à Amsterdam, et deux frères créent le premier service de téléphone rose en Europe. Cette joyeuse série hollandaise est basée sur une histoire vraie, elle est adaptée du livre de Fred Saueressig, 06-Cowboys (2016). Sauf que le héros de la série Netflix est une héroïne, ce qui est habile et donne un peu de relief au récit. Marly est étudiante en psychologie, prude par éducation et sexuellement peu expérimentée. Au fil des épisodes, elle devient une des chevilles ouvrières du service de téléphone rose, notamment en apportant une plus grande ouverture d’esprit aux deux frères qui n’envisagent la sexualité que de manière banalement hétérosexuelle et au service des hommes. Les moins de cinquante ans découvriront un monde sans internet, où la house musique et l’ecstasy font tout juste leur apparition. Les autres se remémoreront peut-être le Amsterdam des années 1970 et 1980, ses clubs, ses drogues, son méli-mélo sexuel. Et aussi l’arrivée en Suisse des premières lignes «roses» dont les annonces sagement suggestives vinrent quelque peu bouleverser les pages publicitaires de certains quotidiens, comme Le Matin (en 1991, l'auteur de ces lignes en faisait le sujet d'une chronique dans Le Nouveau Quotidien).

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