Culture / Le cancer, les espoirs et les écueils
«Cancer: la nouvelle ère», Rémi Dybowski Douat, sur France Culture, 4 épisodes de 58 minutes.
Il y a 20 ans, environ 33% des cancers étaient guéris. Aujourd’hui, c’est près d’un sur deux. Le nombre de cas augmente, certes, mais l’efficacité des traitements augmente plus vite encore. Jusqu’à pouvoir affirmer un jour, enfin, que l’on ne meurt plus du cancer? Les progrès médicaux sont énormes depuis quelques années. Peu à peu, la redoutable chimiothérapie laisse place à des traitements moins agressifs, plus ciblés, comme l’immunothérapie. Les recherches sur l’ARN messager et sur l’intelligence artificielle ouvrent des perspectives étonnantes. Seulement, le cancer est aussi une maladie sociale, c’est ce que n’élude pas cette série documentaire étayée de nombreux témoignages. A mesure que s’améliore la prise en charge médicale, une réflexion sur la collaboration médecins-patients s’impose, ce que tente de développer l’Université des patients. Pour en finir avec le paternalisme médical, avec certaines formes de brutalités et de déshumanisation. Un patient souffrant du cancer ne devient pas sa maladie, mais la maladie change sa vie tout entière. Enfin, il faut prendre en compte les disparités sociales. Les plus pauvres qui ont moins facilement accès aux médecins, moins de temps aussi pour prendre soin de soi, s’écouter, se reposer, ce qui crée une perte de chance. Les travailleurs exposés à des produits ou des environnements cancérigènes, et qui peinent à faire reconnaître leur maladie comme professionnelle. Bref, le combat contre les cancers n’est pas que l’affaire du front médical, il concerne toutes les strates de la société.
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