Culture

Puisque nous parlions d’amour, ce film documentaire, réalisé selon les codes du thriller, viendra peut-être remettre en question une vision par trop idéalisée. Nous sommes dans le Nebraska au début des années 2010. Dave, un mécanicien automobile, vient de se séparer de la mère de ses enfants et cherche à faire de nouvelles rencontres. Deux femmes attireront son attention, successivement, Liz, puis Cari. Triangle amoureux classique, dans lequel on identifiera très vite les dynamiques, jalousies, malaise de l’homme pris entre deux feux, etc. Cependant, le shérif du coin fait son apparition à l’écran. Dave, en effet, est victime de harcèlement téléphonique de la part de Cari, qu’il a cessé de voir suite à une dispute. Suivent des menaces, des dégradations, l’incendie de la maison de Liz, l’amante préférée. Seulement, Cari est introuvable, malgré les policiers lancés à ses trousses. Voilà pour la trame, qui réserve bien entendu son lot de surprises, et aussi de malaise. Les reconstitutions de cette histoire inspirée de faits réels sont plus vraies que nature, nous prennent à la gorge. On souffre aussi pour ce pauvre Dave et ses regards de Caliméro, qui ne sait plus à qui se fier, plongé dans une paranoïa dévorante. «L’ex de l’extrême» est un titre racoleur pour un documentaire «true crime» de plus, quoique plus travaillé. La conclusion est elle aussi toujours un peu la même: il y a des fous partout...