Culture

Le dernier roman de Mario Vargas Llosa évoque le coup d’Etat au Guatemala en 1954 qui a ouvert la voie à bien d’autres dictatures militaires soutenues par les Etats-Unis. Ce puissant récit historique et romanesque reste actuel à l’heure des débats sur les «fake news». Il raconte comment deux magnats de l’United Fruit ont convaincu, à coup de mensonges, le gouvernement américain et l’opinion publique de la nécessité de renverser le président démocratiquement élu Jacobo Arbenz qui osait préparer une réforme agraire. Ce fils d’un pharmacien suisse, marié à une femme fort cultivée, admiratrice de la démocratie américaine, n’a rien vu venir des intrigues menées contre lui. Il dut s’exiler à vie. Bilan pour ce petit pays: 10 000 morts et des persécutions sans fin. A noter que les inspirateurs du putsch avaient réussi à faire croire à un «péril soviétique» jusque dans la presse démocrate aux Etats-Unis.