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Culture / Leçon d'histoire via un fait divers


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«Double meurtre à Genève en 1820», Passé Simple numéro 86, 42 pages.



Le numéro double juin-juillet du mensuel romand d’histoire et d’archéologie – dont nous ne dirons jamais assez de bien – est riche en sujets et en réflexions passionnantes. Il y a d’abord l’éclairage d’Olivier Meuwly sur l’influence – tout à fait moindre – des Romands ayant participé à la rédaction de la Constitution de 1848 sur celle-ci. Deux autres éclairages, ensuite, ceux de Dorothée Bender et de Caroline Bornet-Salamin, évoquent la manifestation féministe qui a eu lieu le 4 mars 1978 à Fribourg; une occasion de se souvenir que les progrès sociaux sont souvent acquis par des mouvements contestant l’ordre établi. Le point fort de ce numéro est le dossier de Pierre Flückiger sur les deux homicides commis à Plainpalais le 30 octobre 1820. Lors d’un cambriolage, des individus égorgent un maître de maison et sa servante. Au-delà de la description des faits – et du dessin représentant la scène du crime – il y a d’intéressantes indications sur la vie à Genève au début du XIXème siècle. La procédure criminelle de ce cas comporte environ mille feuillets aux archives de l’Etat de Genève; les enquêteurs entendent 212 témoins ou suspects. On en apprend ainsi sur les différences sociales, sur la composition de la population, sur les mœurs, sur les institutions, sur la guillotine genevoise qui, entre 1799 et 1862, servira à décapiter 41 personnes, dont, en 1821, les deux coupables du double meurtre de Plainpalais.

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