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Culture / Ce n’était pas la lutte finale


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«A l’assaut du ciel», Steve Wright, Editions Entremonde, 502 pages.



Aujourd’hui, en Occident, on ne parle plus guère d’ouvriers, d’usines, de travail à la chaîne, d’exploitation, d’aliénation. Encore moins de lutte des classes. Ces mots, trop connotés, trop expressifs, ont été éliminés du langage par les communicants et les marketeurs du pouvoir en place, celui de l’économie libérale. La première vertu du livre de Steve Wright, un universitaire australien, est de faire ressurgir du fond de nos mémoires – pour celles et ceux qui ont plus de soixante ans – les confrontations théoriques et physiques qui eurent lieu dans les années 1960, 1970 et 1980, avant que le consumérisme gagne cette bataille à coup de marchandises de plus en plus «modernes» et de loisirs de plus en plus aliénants. Sa deuxième vertu est de faire découvrir aux moins de soixante ans qu’il a été possible, un temps, de critiquer le capitalisme avec la volonté de l’abattre. La troisième vertu de cette somme bien documentée est d’exposer l’autoritarisme théorique et pratique du marxisme-léninisme. Cette «histoire critique de l’opéraïsme» italien relate une des principales tentatives européennes de renouveler le marxisme à l’aune des luttes ouvrières des années 1960-1970 en Italie et des changements qui eurent lieu quant à la division du travail. Ce ne fut ni le matin du Grand Soir ni la lutte finale, laquelle reste toujours à mener.

Le titre du livre est une référence à Karl Marx parlant des ouvriers de la Commune de Paris (1871) qui, selon lui, sont «montés à l’assaut du ciel».

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