Culture / Bréviaire pour le Valais
Guy Mettan, «Valais: République des Glaciers». Nevicata, «L’Âme des peuples», 96 pages, 2021.
Difficile de faire tenir un canton, son histoire, sa géographie et ses hommes, en moins de cent pages. C’est le pari relevé par notre collaborateur Guy Mettan dans un récit, paru cette semaine dans la collection L’Âme des peuples.
L’âme du Valais, réputé rude, indépendant et farouche? Cela n’existe évidemment pas. Il faut compter sur les différences entre Haut et Bas, français et allemand, entre villes et campagnes, entre sommets et vallées. On l’effleure dans ces pages, malgré tout. Il y a les «incontournables», l’histoire romaine de Martigny, les salles de la fondation Gianadda. Plus abstrait, la puissance tellurique des vallées, les courants d’air millénaires de Saint-Maurice, et dans les faits, les industries de Monthey et Viège, les rues de Sion et son célèbre club de football... L'âme du Valais est marquée tant par l’histoire des bisses, la Grande Dixence et ses milliers d’ouvriers italiens, par les paillettes de Crans-Montana, Zermatt, et le glacier d’Aletsch, que par ses vignerons, par la modestie des consortages, par des détails que ne permet pas de saisir au premier coup d’œil une simple visite de curiosité. Au terme de l’ouvrage, complété par trois entretiens, le Valais apparaît en ligne claire, dépouillé de généralités encombrantes, composite mais jaloux de son unicité. Et le Valaisan?
«Le Valaisan n’habite pas la montagne, il est habité par elle.»
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