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Lu ailleurs

Lu ailleurs / La Suisse, armurerie du grand banditisme français


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Une enquête de France Info révèle que la Suisse présente un attrait de plus en plus fort aux yeux des trafiquants d’armes français. Les cambriolages d’armureries se multiplient ces derniers mois, on dénombrerait 350 armes volées en circulation, principalement des armes lourdes, plus faciles d’accès de ce côté-ci de la frontière.



Longtemps, les stocks d’armes provenant de l’ancien Bloc de l’Est et des Balkans se sont écoulés sur le continent. Mais les années passant, ce matériel n’étant plus de première fraîcheur, les trafiquants se tournent de plus en plus vers la Suisse. L’argument est donné par un armurier valaisan au micro de France Info: «on a des armes de guerre, vos voyous le savent (...) Les carabines de sport en semi-automatique, comme des AR-15, des kalachnikovs, on les retrouve en Suisse parce que ce sont des objets de loisirs.»

Différence de culture, en théorie, et de législation en pratique. Après son cinquième cambriolage, une armurerie de Zwingen (Bâle) a mis la clé sous la porte. Face aux raids de bandes venues de Marseille et plus fréquemment de la région Rhône-Alpes toute proche, il a fallu s’adapter. Côté français, on souligne que les malfrats maîtrisent très bien la topographie et empruntent de petites routes mal contrôlées. Côté suisse, on enjoint les professionnels de la vente d’armes à se protéger plus activement. 

Une task force binationale unit désormais la police judiciaire française avec la police fédérale suisse pour démanteler les réseaux, repérer les points de passage, identifier les relais et les contacts de chaque côté de la frontière. En France comme en Suisse, on se félicite de l’efficacité de cette coopération, mais on nourrit une crainte: que les arsenaux désormais en circulation incontrôlée servent à des attaques de fourgons blindés en Suisse.


Lire (ou écouter) le reportage. 

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