Lu ailleurs / Euphorie chez les fabricants d’armes
Le monde va mal? Pas pour tout le monde. Lors de la foire aux armements (DSEI) qui s’est tenue à Londres du 9 au 12 septembre, tous les exposants avaient le sourire. Notre site ami Infosperber raconte et rapporte la dépêche de Reuters: «L’entrée de la Russie en Ukraine et les tensions fortement accrues autour de Taiwan et de la Corée du Nord ont provoqué une montée d’adrénaline chez les fournisseurs d’armes.»
Cela d’autant plus que la technologie évolue vite. La grande tendance est celle des engins sans pilotes: les drones – là, c’est le boum – et aussi désormais des blindés télécommandés. Les Américains se taillent évidemment la grosse part du marché. Mais certains Européens se frottent aussi les mains. Le groupe allemand Rheinmetall annonce un bénéfice opérationnel en 2022 de 754 millions d’euros, un record qui sera largement dépassé en 2023. L’entreprise estonienne MILREM est spécialisée dans les véhicules légers télécommandés. Son patron fort réjoui, Kuldar Vaarsi, déclare: «L’Ukraine est une très intéressante combinaison des technologies de la Première et de la Seconde guerre mondiale plus celles des plus modernes.» Et on n'arrête pas le progrès. En juin, le think-tank US American Enterprise Institute, financé par l’industrie concernée, a proposé l’envoi à l’Ukraine d’armes nucléaires tactiques.
Un lecteur d’Infosperber ajoute ce commentaire: «En lisant cet article remarquable sur la frénésie mondiale des armes, on a le sentiment oppressant d'assister à des comportements religieux (…) Les croyants pratiquants de tous les pays suivent une liturgie de la terreur qui pousse à la frénésie guerrière et à la foi en la victoire. Là où la raison disparaît, la foi et la folie s’en emparent.»
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
1 Commentaire
@stef 03.12.2023 | 19h46
«Et on se pose la question du pourquoi un cessez-le-feu ne peut pas intervenir en Ukraine »