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Actuel / ATS, agence pressée

Frédéric Gonseth

23 février 2018

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L'Agence Télégraphique Suisse, qui a suspendu sa grêve, est prête à entamer une procédure de conciliation à condition que les 36 licenciements prévus (sur 150 plein temps) soient suspendus, a-t-elle annoncé hier à Berne avant de décrire l'atmosphère nuisible des «prétendues négociations» menées jusqu'ici. Le cinéaste Frédéric Gonseth a confié à Bon pour la tête le teaser de son prochain film «L'Agence pressée», tourné ces dernières semaines. Visionnez, partagez! C'est en libre accès.





Précédemment dans Bon pour la tête

ATS information (et cohésion nationale) en danger

Les infos ne tombent pas du ciel

VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET

2 Commentaires

@Seilene 28.02.2018 | 18h46

«Je relisais dans un précédent article sur le même sujet : "On crée un affrontement entre les journalistes." Quel sentiment d'absurdité m'envahit devant un tel constat ...
C'est impressionnant qu'on ne se rende pas compte que ce qui fait un pays comme le nôtre (une exception quand même au niveau mondial ! du moins à mon humble connaissance, à savoir : multiculturalisme, plusieurs religions, plurilinguisme, ET démocratie directe s'il-vous-plaît-Mesdames et Messieurs !), c'est forcément une information de qualité ! Je n'ai pas la prétention d'une érudition encyclopédique, mais enfin, pour ce que je sais de l'histoire du monde, il y a peu de pays, de nation, qui peuvent se targuer de réunir autant de différences, et avoir le luxe de les cultiver par culture nationale, quasiment sans conflits majeurs et sanglants, du moins depuis 150 ans. Depuis que la Suisse existe en tant que nation, pour le dire autrement.
Dieu sait que je gueule sur mon pays parfois, et ses défauts à mes yeux (trop de conservatisme, trop peu de conscience de solidarité sociale, trop d'idées de droite et de droite extrême, surtout dans un des pays les plus riches qui soient, pour être transparente) ! Mais comme je suis fière aussi d'appartenir à ces valeurs de consensus, de négociations, de différenciation ET de solidarité nationale... Après tout, d'accord ou non avec la majorité, je rejoins Voltaire dans l'esprit lorsqu'il disait que l'important est de se "battre pour avoir le droit de le dire". Or, avec les journaux qui disparaissent les uns après les autres, avec l'ATS en danger, on est en train de museler la liberté d'expression et l'accès au savoir par des moyens pernicieux, vicieux, subtils et malhonnêtes. Voltaire toujours : "Plus les hommes seront éclairés, plus ils seront libres". Avec ce qui est en train de se passer, on est en droit de se demander si on ne cherche pas à tuer notre liberté précisément, et pas besoin d'aller chercher bien loin pour voir à qui profite le crime ...
Alors, on cherche à "créer un affrontement entre journalistes" ? Divise et règne, c'est bien connu ! Je me posais la question suivante en regardant le teaser de ce reportage : et si demain TOUS les journalistes de ce pays se mettaient en grève, secteurs privés, service public confondus, et de tous bords politiques (histoire de défendre les valeurs contenues dans les deux citations de Voltaire énoncées plus haut, et qui participent certainement au squelette de ce métier) : vers qui les politiciens véreux et imbus avant tout de leur pouvoir économique au sein de notre confédération se tourneraient-ils pour diffuser leurs discours schizophrènes, contradictoires, propagandistes ? Et nous, lectrices et lecteurs, vers qui nous tournerions-nous pour trouver des clés de compréhensions du monde dans lequel nous vivons ? Comment les citoyens de ce pays en paix depuis 150 ans trouveraient-ils les fils qui nous unissent les uns aux autres ?
Bref ! ... si l'on peut dire, après ce long coup de gueule un poil désespéré qui en profite pour exrpimer un immense merci à la rédaction de ce canard en ligne qui se bat aussi pour proposer une information libre ... même je ne lis pas tout, et même si je ne partage pas tous les avis qui s'y expriment. Au moins existe-t-il un espace pour les exprimer. »


@Lagom 10.03.2018 | 11h28

«Cette affaire du financement de l'ATS pour éviter les licenciements alimentent indirectement le nationalisme dans toute sa laideur car le parallèle est vite tiré; Comment les politiques sont capables de siphonner des milliards chaque année pour soutenir l’afflux des réfugiés chez nous et nous ne trouvons pas les 3 à 4 millions chaque année pour maintenir une source d'information fiable. Des solutions existent; il suffit que l'ATS fasse payer des abonnements très chers aux Chambres Fédérales et au Conseil Fédéral. »