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Actuel / L'ablation des seins pour les trans, un business florissant


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Il arrive qu’une information surprenante tourne longtemps dans la tête, que le fait révélé interroge sur l’évolution de la société. Le site médical alémanique Medinside, ainsi que le magazine allemand «Emma», révèlent que des cliniques se spécialisent dans l’ablation des seins pour les personnes qui veulent en finir avec ce signe de féminité. Une doctoresse allemande établie en Suisse pousse très loin le marketing.



Quiconque a connu une épouse, une amie, ayant dû passer par cette opération pour lutter contre le cancer ne peut être que révulsé. Cette chirurgie, faut-il le rappeler, entraîne de grandes souffrances physiques et psychologiques. Le fait est pourtant que chaque année, il se trouve de plus en plus de volontaires pour cette intervention. En 2021, les hôpitaux publics ont enregistré 365 opérations de changement de sexe. Le chiffre sera beaucoup plus élevé en 2022 et 2023. Et il ne tient pas compte de celui, inconnu, des cliniques privées qui procèdent à l’ablation des seins, du pénis, à la construction vaginale. Un marché en pleine expansion aux Etats-Unis et dans certains pays d’Europe, comme la Suisse. Porté pour les trois quarts par les jeunes femmes qui veulent se débarrasser de leur poitrine et de leur utérus.

Une société est particulièrement active entre Zoug et Zurich, le Daverio-Transsurgery-Group. Son fondateur, gourou en la matière, Paul Jean Daverio, se vante d’avoir transformé 1'000 femmes en hommes et 400 hommes en femmes. Dans son équipe la chirurgienne allemande Britta von Stumberg se distingue par un marketing moderne: un site qui attire l’œil (mastektomie.ch) et des témoignages de patients-es ravi-es sur Tiktok. Un tour sur cette plateforme avec le mot-clé «top surgery» laisse pantois… Des dizaines de personnes, hommes ou femmes au départ, affichent leur poitrine triturée avec de grands sourires. Il n’est nulle part mentionné la prévention du cancer qui a pu justifier parfois cette intervention. On parle «trans» et rien d’autre.

Ce business compte sur le remboursement de l’opération par les caisses-maladie. Accepté sous conditions: examens de psychiatres et endocrinologues, délai de réflexion de deux ans à partir de 25 ans, etc. Les hôpitaux publics sont stricts sur ces restrictions et précautions. La chirurgienne de Zoug, elle, rassure les candidates et candidats: elle les aidera à surmonter ces formalités. Mais elle précise qu’il faudra ajouter le coût d’une liposuccion préalable: 2'900 francs. Le prix pour les non-Suisses, sans assurance, n’est pas indiqué. Il tournerait autour de 20’000 francs. Aux Etats-Unis, ce serait 38’000 dollars. Une autre clinique privée zurichoise, Ocean, s’active sur le même créneau.

Qu’est-ce à dire? Notre société s’est habituée à voir d’innombrables femmes gonfler leur poitrine à grand renfort de silicone. Elle s’habitue désormais à en voir d’autres qui veulent éliminer leurs seins. Une mutilation volontaire. Il y en eut d’autres dans certaines civilisations. La réduction des pieds par bandages serrés, qui a sévi pendant dix siècles en Chine; la prolongation en avant de la bouche par un «plateau labial» dans certaines populations africaines. Sur tous les continents, avec des finalités peu claires, dans certaines minorités, il a été pratiqué la déformation crânienne, consistant à malaxer le crâne encore mou du nouveau-né et à serrer longtemps la tête dans une coiffe étroite. Cela jusqu’au début du XXème siècle, à Toulouse notamment. Mais à travers l’histoire on ne trouve pas trace de mutilations aussi violentes que l’ablation des seins.

On pensait que la modernité, le respect de la personne enfin reconnu, mettraient fin à de tels tripatouillages corporels. Or la nôtre, celle du XXIème siècle, en réhabilite d’autres, en fait même un business. Signe de déclin avant-coureur d’une civilisation ou expression de la tolérance extrême? On peut voir là, d’une certaine façon, un retour aux pratiques tribales. La tribu des transgenres a droit à la reconnaissance sociale et respectueuse. Celles et ceux qui n’en sont pas ont le droit aussi de s’opposer à sa propagande, à ses manipulations, à ses abus les plus choquants. Droit à dire son vertige.

VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET

8 Commentaires

@Alain Schaeffer 22.09.2023 | 08h24

«Merci pour le positionnement hors de la tendance idéologique ''mainline'' actuelle.»


@Chan clear 22.09.2023 | 09h29

«Merci pour votre article, on lit qu’il y a plus de femmes qui veulent devenir hommes que le contraire . Premier sourire. Au delà du choc d’abimer des chaires saines, on ose pas imaginer tous les dégâts collatéraux que peuvent avoir ces coups de scalpels et la médication qui en suit. Médication toujours et encore….acte médical toujours et encore …..
»


@vladm 22.09.2023 | 11h42

«Ah les dérives de la médecine.
Et en même temps, nous allons recevoir l'augmentation des primes d'assurance maladie pour 2024. Evidemment que ce ne sont pas les 365 opération effectuées en 2021 qui n'y changeront grand chose, sauf comme indicateur de la perversité du système.
J'aimerai encore relativiser les "mutilations aussi violentes que l'ablation des seins" écrites dans l'article, en le comparant aux excisions et infibulations pratiquées sur des millions de petites filles sans défense, dans des conditions sanitaires déplorables, et ceci sans même leur accord.
La seule bonne nouvelle est que celui ou celle qui est prêt à payer plusieurs dizaines de milliers de francs pour une telle intervention sait de quoi il s'agit et devrait être pris en charge de manière compétente - c'est en tout cas ce que nous apprend TikTok, source éminemment fiable pour les bienfaits de la médecine ;-(( »


@simone 23.09.2023 | 08h31

«Merci!»


@Maryvon 24.09.2023 | 09h50

«Je vous remercie d'avoir écrit sur ce sujet. Je suis toutefois consternée que très peu de journalistes n'osent enquêter sur de telles mutilations exercées par des pseudos professionnels de la médecine. Il faut admettre que lorsque des journalistes osent mettre leur nez dans ce juteux business, ils font l'objet de vives critiques, voire de menaces.»


@Lou245 29.09.2023 | 11h23

«Bonjour, merci d'avoir abordé le sujet. Selon une connaissance qui travaille dans une grande assurance suisse, le nouveau CMI no. 11 édité par l'OMS (codification internationale des maladies) donne comme définition "Incongruence de genre" et non plus l'ancienne dénomination du CMI 10 "Dysphorie de genre". Selon cette nouvelle définition, les conditions pour obtenir la prise en charge d'une opération pour cette indication sont considérablement allégées, par exemple les suivis psychiatriques et les délais pour qu'une opération soit approuvée. Il semble que certains médecins sont très empressés à ce que leurs patients obtiennent le feu vert de l'assurance pour un remboursement...»


@Reighan 05.10.2023 | 15h19

«Merci pour votre article et son positionnement sensé.»


@stef 03.12.2023 | 18h40

«Merci pour cet article.
Stop au wokisme !»