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A vif


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Reçu au courrier: une grand enveloppe cartonnée, avec un calendrier aux belles images pour 2025. Et un appel aux dons. Pour qui, pour quoi? Pour «le bien-être animal dans le monde entier». La branche suisse de «Quatre-pattes». Son but? Sensibiliser l’opinion, la politique, l’économie à cette cause louable. Mais quand on voit l’appareil à son service, on se pose des questions.



Où vont réellement les sommes recueillies? Quand on connaît le coût de ces imprimés fastueux qui tombent dans nos boîtes aux lettres…

Renseignements pris, merci pour les réponses, «Quatre-pattes» a recueilli en Suisse près de 32 millions de francs de dons en 2023. Dont 16,3% vont «à la recherche de nouveaux donateurs». Le reste? Principalement aux salaires des employés de l’organisation, au nombre de 42, dont 38 à plein temps! Cela pour le bureau suisse, à Zurich. Il en existe quinze dans le monde.

Pour quoi faire? Réponse: «En Suisse, la fondation agit dans plusieurs domaines, notamment au niveau politique pour faire évoluer la législation mais aussi à travers des campagnes de sensibilisation auprès du public sur des problèmes de bien-être animal. Nous sommes aussi partenaires du refuge Arosa Terre des Ours aux Grisons, qui offre un nouveau foyer aux plantigrades que nous avons sauvés de conditions de vie effroyables. Nous apportons également notre soutien à des projets scientifiques visant à améliorer les conditions de vie des animaux dans les élevages.» Très bien. Bravo. Mais la prose du rapport annuel, fort ambitieux, paraît vague, dispersée, avec très peu d’exemples d’actions concrètes.

Pourquoi s’en étonner? Parce que le cas n’est pas isolé. De nombreuses ONG, de toutes sortes, sollicitent notre générosité et en fait ne rendent compte à personne précisément de l’usage des fonds recueillis. Il faut leur faire confiance, point barre. Ces brasseurs de beaux sentiments ne sont soumis à aucun contrôle indépendant. Sans mettre nullement en doute leur honnêteté il faut bien admettre que c’est un business louable certes mais sacrément plus confortable que celui des entreprises et d’autres associations mieux surveillées.

Pardon, mais en ces temps où des populations proches subissent des massacres, sont condamnées au pire des sorts par des guerres odieuses, je penserai plus à elles qu’aux ours et autres bestioles.

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