Culture / Une tout à fait stupéfiante poupée russe
«Russian Doll», Natasha Lyonne, Leslye Headland, Amy Poehler, Netflix, deux saisons, quinze épisodes.
Cette poupée russe n’a rien à voir avec Poutine, ni même avec la Russie. L’action de la série – dont la deuxième saison vient d’être mise en ligne par Netflix – se déroule à New York, dans un milieu d’artistes plutôt bourgeois. Le personnage principal s’appelle Nadia Vulvokov, une trentenaire haute en couleurs, juive, fille d’immigrés hongrois, cultivant passionnément plusieurs vices – alcool, tabac, drogues, sexe. Dans la saison un, elle se rend à sa soirée d’anniversaire et ne cesse de mourir accidentellement puis de ressusciter. Dans la saison deux, on la retrouve quatre ans plus tard – elle a cessé de mourir – s’apprêtant à nouveau à fêter son anniversaire. Elle prend le métro et se retrouve dans les années 1980, dans la peau de sa mère. Elle décide de profiter de ses voyages dans le temps – elle va et vient entre les années 1980 et aujourd’hui, se retrouve même dans la peau de sa grand-mère en 1944 à Budapest – pour tenter de changer deux-trois choses dans le passé en espérant ainsi influencer le présent. C’est stupéfiant, speed, halluciné, abracadabrantesque et bien sûr philosophique: le temps est une vue de l’esprit, les différentes époques se déroulent peut-être simultanément, en parallèle. Nadia Vulkova est parfaitement interprétée par Natasha Lyonne, une des coréalisatrices de la série.
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
1 Commentaire
@Maryvon 29.04.2022 | 10h09
«Cette série est absolument géniale et en effet l'actrice principale, Natasha Lyonne incarne à merveille ce personnage déjanté. C'est un véritable bol d'air frais à l'heure où fumer une cigarette est déjà un acte répréhensible. Bien entendu, il ne faut pas être choqué par les excès de l'héroïne car cette histoire nous embarque dans une réflexion philosophique. Pourrais-je recommander aussi une série qui n'a absolument aucun rapport avec cette dernière, elle s'intitule "the journalist", c'est une série japonaise et je n'en dirai pas plus. »