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Culture / Une pandémie avant l’heure


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«Quarantaine», Peter May, Editions du Rouergue, 320 pages.



Un des dégâts collatéraux de la pandémie est qu'elle a inspiré de nombreux auteurs ne résistant pas à la tentation de nous en donner leur version, d’exprimer leur ressenti, d’exposer leur opinion ou leur vécu. Peter May, lui, l’a écrit en 2005, son roman «pandémie», alors que la grippe aviaire faisait des siennes. Sauf qu’à l’époque, les éditeurs n’ont pas voulu de son manuscrit, jugeant l’histoire trop invraisemblable. En 2021, les voilà qui ont changé d’avis; le COVID-19 est passé par là. L’intrigue de Quarantaine se déroule à Londres, une ville dévastée par un virus où les morts s’empilent par milliers sur des bûchers avant de partir en fumée. Des ossements sont retrouvés sur un chantier et l’inspecteur Jack McNeil, Ecossais comme l’auteur, mène l’enquête. C’est du Peter May – pas le meilleur de ses romans – , ce n’est pas gai. Qu’est-ce qui est le plus noir, le plus triste, le plus désespérant: la ville dévastée par le virus ou la vie privée de l’inspecteur? A la fin du livre, on sait ce qui a provoqué la pandémie mais cela n’a rien de rassurant.                 

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