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Culture / Une bande dessinée mélancolique sur un grand écrivain


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«L’intranquille Monsieur Pessoa», Nicolas Barral, Editions Dargaud, 136 pages.



Le Portugais Fernando Pessoa (1888-1935) est un grand écrivain, tout le monde s’accorde à le dire. Un homme étrange et mystérieux, aussi, qui utilisa plusieurs pseudonymes, dont Alvaro de Campos et Ricardo Reis. A sa mort, d’alcoolisme, on trouva dans une malle 27'543 textes écrits par lui alors que de son vivant il n’aura publié qu’un seul livre en portugais, deux en anglais, plus des articles dans des revues littéraires. La bande dessinée de Barral débute au moment où l’issue fatale de la maladie de Pessoa ne fait plus aucun doute. Un jeune journaliste littéraire est chargé par son rédacteur en chef de prérédiger sa nécrologie. Dans le même temps, Pessoa revisite ses souvenirs et affronte ses différents doubles littéraires. Cela donne un récit très mélancolique, voire tout à fait triste. Comme une préface, un texte du journaliste fictif explique: «Il (Pessoa) m’aurait aussi dit qu’il n’y avait que lorsqu’il était seul qu’ils se sentait véritablement libre et heureux. (…) Au fond, m’aurait-il dit, la littérature n’est-elle pas la preuve que la vie ne suffit pas? Il vivait la nuit, dans sa bulle d’écriture, une vie rêvée. Le jour n’étant qu’une douloureuse concession face à la trivialité du quotidien.» Pauvre Pessoa, je vous ai bien dit que c’était triste.


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