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Culture / Tête à tête avec des têtes


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«Victor Hugo, têtes», Bibliothèque nationale de France et Les Cahiers Dessinés, 136 pages.



Victor Hugo est un monument trop incontournable de la littérature française pour qu’on n’ait pas la tentation de le contourner. Les comédies musicales inspirées par l’une ou l’autre de ses œuvres facilitent grandement cet évitement, sont un bon prétexte pour laisser le grand homme là où il est: au Panthéon. Sauf que les Cahiers Dessinés et la Bibliothèque nationale de France éditent aujourd’hui un livre présentant des dessins réalisés par Hugo. Des dessins de têtes. On savait, bien sûr, que l’écrivain a produit de nombreux dessins – des milliers, très admirés par les amateurs d’art. «Le dessin devient alors l’exutoire du poète, et il compose à ses moments perdus ses premières grandes feuilles. Cette libération de son inspiration est aussi une libération de son geste: il s’affranchit de toute imitation, de toute manière académique, pour jouer de l’encre, de la plume et du pinceau avec une urgence et une fécondité époustouflante», écrit Thomas Cazentre en introduction du livre pour expliquer comment le «Hugo dessinateur» naît vers 1848-1850. L’intérêt de Victor Hugo, têtes est de présenter essentiellement des caricatures, des moqueries, des humeurs, des têtes parfois amusantes, ce qui n’est pas un qualificatif habituel lorsqu’on parle du panthéonisé. Surtout, on s’aperçoit très vite que même si on ne savait pas qui est l’auteur de ces dessins, on trouverait de l'intérêt à ce tête à tête. Alors, pourquoi s'en priver?

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