Culture / Règlement de comptes à Saint-Elme
«Les Thermopyles», Serge Lehmann et Frederick Peeters, Editions Delcourt, 90 pages.
Ils l’avaient annoncé, le cinquième tome de la BD Saint-Elme met un point final à cette saga qui mêle polar et fantasy. Les deux frères détectives Frank et Philippe Sangaré enquêtent dans un village de montagne, Saint-Elme, à la base sur la disparition d'un fils de bonne famille. Celui-ci, dopé jusqu’à la moelle, travaille comme homme de main pour des trafiquants de toutes sortes de choses. Des trafiquants appartenant à une famille dirigée par deux hommes riches et cruels. Voilà pour le côté polar. L’aspect fantasy est amené par une étrange petite fille tatouée dans le dos et par un homme qui parle à sa femme morte. Dans ce dernier épisode, comme de bien entendu, on comprend que tout est lié. Les comptes peuvent se régler et c’est plutôt sanglant, il y a pas mal de morts. Le dialogue de fin, entre les deux frères détectives, est d’une mièvrerie tout à la fois banale et affligeante. «La paix, c’est ce qu’il y a de plus difficile», assène Philippe. «Je crois que j’ai besoin d’un verre…», répond Frank. Heureusement, la toute dernière image nous ramène à un peu d’ésotérisme bienvenu. On gardera en tête les couleurs flashy de cette BD, son découpage nerveux, des scènes d’action bien menées, une violence décomplexée, un scénario solide et les divers aspects ésotériques du récit. C’est distrayant, mais c’est bien que ça se termine – comme tout.
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