Culture / Autant de pénis, est-ce bien raisonnable?
«Multiverge», Jean Lecointre, Editions Le Monte-en-l’air, 136 pages.
Voilà le premier roman-photo de la collection BD-Cul, un 35ème volume tout à fait amusant. Des amis se retrouvent dans un chalet isolé à la montagne, pour jouer aux cartes et manger de la raclette. Paul est un sacré boute-en-train toujours prêt à raconter une bonne blague pour faire rire les autres. Mais à trente-deux ans, il est toujours puceau, ce qui le désole. Au petit matin, les amis découvrent une étrange trace de pas dans la neige, celle d’une grosse Bête. Des pas qui semblent suivre ceux de Luc, parti très tôt méditer au col Luther. Une colonne de secours est formée, Luc est retrouvé dans un sale état. Le soir, un cri retentit dans la montagne. Est-ce la Bête qui vient chercher un autre d’entre nous, se demandent les amis. Pour conjurer la peur, il décident de faire une partouze: «L’ange de la mort rôde. Seule une grande orgie sacrificielle pourrait l’apaiser», déclare Doc. «Si cela peut sauver nos âmes, prenez-moi toute, je suis encore quasi-vierge», acquiesce l’une. «On pourrait imaginer un groupe dominant et un groupe dominé?», demande un autre. «Vu l’urgence, je suggère qu’on oublie les préliminaires», conclut Doc. Cette orgie va-t-elle les sauver? Qui est la Bête? Cette histoire sans queue ni tête – au figuré, pas au propre – est exempte de tout message politique, philosophique, sociologique et moral. Parfois, ça fait du bien. Comme les partouzes.
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