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Culture

Culture / Le cow-boy canard et son cheval absurde

Patrick Morier-Genoud

6 septembre 2024

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«Ducky Coco», Anouk Ricard, Editions 2024, 72 pages.



Etre absurde n’est pas donné à tout le monde. Il faut une grande liberté de ton pour y parvenir, du lâcher-prise. L'illustratrice Anouk Ricard y arrive très bien. Ducky est un cow-boy. Un canard aussi, mais ça n’a pas d’importance. Il évolue dans le Far-West, évidemment, fait du cheval, dort à la belle étoile, fréquente les saloons, joue au poker, porte un revolver à sa ceinture, traque parfois des hors-la-loi. Au début de l’album, il va acheter un cheval et c’est ce dernier qui fixe lui-même le prix de la transaction: il sera gratuit. Le cheval s’appelle Guiguite, et comme il n’y a plus qu’une chambre dans l’hôtel où Ducky s’arrête le premier soir, le cavalier et sa monture dorment dans le même lit, non sans s’être lavé les dents. Au poker, Guguite gagne tout le temps parce qu’il triche, cachant des as dans son arrière-train. Le cheval et le cow-boy-duck vont bien sûr consommer du cactus hallucinogène, pourquoi s’en priver? Ducky s’achète un revolver briquet, puis un revolver brosse à dents; il y en aussi qui servent de chausse-pieds ou de stylo plume, et même une carabine Winchester balai brosse. Tout va bien, sauf que Guiguite casse les pianos lorsqu’il en joue avec ses sabots. Je ne vais pas tout vous raconter, mais à un moment donné ils se disputent, c’est un peu triste.

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