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Culture / Le champion du roman populaire


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«Simenon, l’Ostrogoth», Loustal, Bocquet, Fromental, Simenon, Editions Dargaud, 128 pages.



Les biopics sont à la mode, tant au cinéma que dans la BD. C’est parfois réussi, comme avec ce premier tome de la vie de l’écrivain Georges Simenon (1903-1989), dessiné par Jacques de Loustal et scénarisé par José-Louis Bocquet, Jean-Luc Fromental et John Simenon (le fils de). L’histoire débute avec le mariage de l’écrivain, à Liège, en 1923. Le couple quitte ensuite la Belgique pour la France et Paris. Régine peint, Georges écrit, ils se retrouvent souvent au lit. Le scénario est efficace en ce sens qu’il mêle habillement l’évolution de la carrière du romancier et celle de ses états d’âme. Quant aux dessins, ils créent une ambiance tout à la fois onirique et réaliste, la spécialité de Loustal. Ce premier tome va de 1924 à 1931. Simenon a déjà écrit 161 romans populaires et recueils de textes courts – sans compter les 1'500 contes, nouvelles et billets publiés dans une vingtaine de périodiques –, usant de pas moins de 26 pseudonymes différents. Ce portrait de Simenon en champion du roman populaire est revigorant, loin des humeurs des auteurs d’aujourd’hui. Pourquoi l’Ostrogoth? C’est le nom du bateau qui va devenir le «berceau de Maigret». Et aussi parce que Simenon rejetait les codes du parisianisme littéraire où, souvent pataud et rude, il faisait figure d’Ostrogoth, explique son fils John.

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