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Culture / La guerre, ceux qui y meurent, ceux qui en profitent


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«Le dernier assaut», Jacques Tardi, Dominique Grange, Accordzéâm, Editions Casterman, 112 pages.



Tardi a beaucoup dessiné la Première Guerre mondiale. Il en a montré l’horreur, encore et encore. Il l’a fait la plupart du temps en s’attachant à des personnages faisant face à ça, souvent broyés par les événements mais les affrontant comme ils peuvent. Tardi a beaucoup montré la réalité de la guerre. Le dernier assaut est une nouvelle édition du récit publié en 2016. Une nouvelle édition accompagnée par un CD comprenant des textes lus par Tardi et des chansons interprétées par Dominique Grange, sa compagne, et par les musiciens d'Accordzéâm. Augustin est brancardier, il parcourt les tranchées, les villages bombardés, les hôpitaux de campagne… Il croise les soldats amenés d’Afrique pour mourir pour la France, les commandos nettoyeurs de tranchées, les petits soldats britanniques «enfants de prolétaires». Tardi dénonce la guerre, bien sûr, mais il dénonce surtout ceux à qui elle rapporte des fortunes, les marchands et les fabricants d’armes: «C’était donc pour engraisser des commerçants, des escrocs, des profiteurs embusqués de ministère qu’on se faisait tuer!» Vous trouvez ça «complotiste», «populiste», «wokiste»? Libre à vous, mais les pages où Tardi parle de l’industrie chimique et des gaz asphyxiants décrivent la réalité. Dans les guerres, il y a ceux qui meurent et ceux qui en profitent, et ce ne sont pas les mêmes.


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