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Culture / L’obscénité n’a pas de genre


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«Baby Fesse», Melek Zertal, collection BD-Cul, Les Requins Marteaux, 184 pages.



La sortie d’un nouvel album de la collection BD-Cul est toujours une réjouissance. Voilà le 26e, alléluia! Fuyant une rupture douloureuse, Nejma quitte la France et arrive à Los Angeles. Elle va habiter chez deux filles qui adorent la mode et vont la relooker un peu. Nejma est complexée par son physique, elle se trouve trop grasse. Ce qui ne va pas l’empêcher de mouiller à fond sur une banquette en dégustant un café décaféiné au lait d’avoine servi par un beau gosse, de copuler dans une cabine d’essayage avec un vendeur bien membré, de se faire doigter et lécher par une jeune fille riche. Melek Zertal, l’auteure de Baby Fesse, n’hésite pas à mettre en scène le foutre et la mouille, les langues et les sexes qui s’entremêlent. Franco-algérienne, vivant aux Etats-Unis, diplômée des Arts Décoratifs de Strasbourg, elle ne dessinait jusque-là que des femmes. Eh bien, la voilà qui se débrouille désormais très bien avec les hommes. Surtout, elle est la preuve vivante, s’il en fallait une, que l’obscénité n’est pas une affaire de genre. C’est réjouissant.         

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