Culture / L’esprit punk français des années 80
«Contrapunktiques», Caro, L’Association, 92 pages.
Lorsqu’on aime lire, il est indispensable de fréquenter de bons libraires, comme par exemple celles et ceux de Payot Lausanne. Lorsqu’il n’y a pas de nouveautés, ils et elles proposent des (re)découvertes passionnantes. Une mini-exposition sur le mouvement punk au rayon BD et un coup de cœur d’un libraire ont fait ressurgir Contrapunktiques de Caro, paru en 2007 et qui réunit les deux livres de bande dessinée de l’auteur, parus, eux, en 1981 et 1986. La préface est signée Jean-Pierre Dionnet et débute ainsi: «Quand j’ai connu Marc Caro, c’était un punk petit et maigre.» Ensuite, Caro a fait du cinéma et il est devenu le Caro de «Caro et Jeunet» (Delicatessen, La cité des enfants perdus). «Dans les bandes dessinées de Marc Caro, la fin du monde a eu lieu tout en douceur», explique Dionnet. S’y replonger, c’est retrouver le début des années 80. Les métaphysiques du gauchisme débutaient leur déclin, le néolibéralisme prospérait comme jamais. En quoi allaient croire les nouvelles générations? Si quarante ans plus tard, il y a des ébauches de réponses à cette question, en 1980, Caro voyait les choses plutôt en noir, mais avec beaucoup d’insolence. Ça reste pertinent.
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