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Culture / L’espion qui venait du chaud


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«The Spy», une série de six épisodes réalisée par Gideon Raff et diffusée par Netflix.



Il y a deux manières de regarder la mini-série The Spy. La première est idéologique et l’on remarque alors un parti pris manichéen: Israël mène un juste combat contre ses ennemis arabes, ses espions sont sensibles et humains, tandis que les Syriens, eux, sont fourbes, violents, décadents et soutenus par l’Union soviétique. La seconde consiste à y voir une série d’espionnage à l'ancienne et à se laisser emmener à Damas au début des années 60 pour suivre les aventures d’Eli Cohen, espion du Mossad infiltrant les arcanes du pouvoir syrien. Durant les cinq premiers épisodes, la tension est permanente. On connait la fin car l’espion Eli Cohen a réellement existé, il a réellement séduit et conquis les apparatchiks syriens de l’époque, il a réellement été pendu en public sur la place Al Marjeh de Damas le 18 mai 1965. Le suspense consiste à se demander quand le personnage qu’il s’est inventé, le millionnaire Kamel Amin Thaabet, va prendre le dessus sur le modeste Eli Cohen. Eli est amoureux de sa femme, Kamel organise des partouzes. Eli et son épouse vivent chichement, Kamel dépense sans compter, notamment pour sa fiancée. Eli est sincère, Kamel trahi ses plus proches amis. Le grand défaut de la série est d’avoir été réalisée en anglais. L’arabe et l’hébreu auraient rendu le voyage dans le temps et l’espace géopolitique encore plus dépaysant.            

 

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